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(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Que faites-vous chez moi
Ma porte était fermée
Ne seriez-vous pas là
Pour me cambrioler
Vous êtes mal tombée
Je ne possède rien
Que cette liberté
À laquelle je tiens
Je n’en crois pas mes yeux
Que cherchez-vous ici
Montrez-vous donc un peu
Et sortez de mon lit
Qu’attendez-vous de moi
Pour qui me prenez-vous
Ôtez mon pyjama
Il est trop grand pour vous
Vous voilà dévêtue
Pensez-vous me troubler
Je vous ai assez vue
Daignez vous rhabiller
S’il vous plaît parlez-moi
Vous me semblez déçue
Je ne sais pas pourquoi
Je ne vous en veux plus
Peut-être simplement
Vous êtes-vous trompée
De rue d’appartement
Cela m’est arrivé
N’en faisons pas un drame
J’ai sous mon oreiller
Glissé pour vous madame
Le double de mes clés
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(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
[En duo avec Fati Pierozzi]
Où sont tes mots-caresses
Je n’entends plus ta voix
Me parles-tu encore
Tu es devenu sourd
À tout ce que je dis
Tu ne m’écoutes plus
Je t’aime aujourd’hui
Jusqu’à demain
T’aimerai-je demain
Jusqu’au bout de ma vie
Dès que je me réveille
Je te cherche partout
Me fuirais-tu déjà
Quand tu ouvres les yeux
Tu ne fais que me voir
Mais me regardes-tu
Je t’aime aujourd’hui
Jusqu’à demain
T’aimerai-je demain
Jusqu’au bout de ma vie
Je vis de ta présence
Je marche sur tes pas
Je ne suis rien sans toi
Qu’il était long le temps
De retrouver l’envie
De te frôler la main
Je t’aime aujourd’hui
Moins que demain
Je t’aimerai demain
Jusqu’au bout de ma vie
Reprends confiance en moi
Vois, je te tends les bras
Je n’attendais que ça
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(Auteur : Marceau Piana / Compositeurs : Marceau Piana et Michel Pierozzi)
Écouter « Pélagie de Malissoire »
Pélagie de Malissoire
Vous gouverniez un fortin
Stratégique observatoire
Pour vos funestes instincts
Tels un conquérant ses armes
Un braconnier ses appeaux
Vous utilisiez vos charmes
Pour traquer les jouvenceaux
Je ne vous connais Pélagie
Que par un portrait imprécis
À l'instar de vos aventures
Dans le vieux musée Pélagie
Vous m'apparaissez si jolie
Emprisonnée dans votre armure
Pélagie de Malissoire
Vos gantelets sont frappés
D'une dague et d'un ciboire
Sous un rameau d'amandier
Votre innocence impassible
Se teinte en vos yeux pourtant
D'ironie imperceptible
Sous la patine du temps
Je ne vous connais Pélagie
Que par un portrait indécis
Dédaigné par les antiquaires
Mais je ne vois pas Pélagie
De femme qui soit aujourd'hui
Plus fascinante de mystère
Pélagie de Malissoire
Quand ils vous avaient comblée
Vos amants bien provisoires
Étaient tous assassinés
Par vos soins expiatoires
Se retrouvaient embaumés
Dans votre laboratoire
D'herboriste consommée
Je ne vous connais Pélagie
Que par un portrait incompris
Qu'aucun historien ne célèbre
Mais pour vous aimer Pélagie
J'aurais volontiers fait partie
De votre collection funèbre
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(Musique adaptée de Sur un marché persan d'Albert Ketèlbey, texte de Serge Gainsbourg et arrangement «maison» de Philippe Kireeff)
[En trio avec Lyne C. et Philippe Kireeff]
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(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Tes cheveux semblaient gravés dans l’ébène
Tes joues et ton cou dans la porcelaine
Qui à ma place aurait pu résister longtemps à l’assaut de tes charmes
Je n’étais pas de ceux qui contemplent de loin et versent quelques larmes
Ton corps embaumait le bois de santal
Ton regard défiait l’éclat du cristal
Qui à ma place aurait pu s’empêcher d’oser te caresser la peau
Je n’étais pas de ceux qui admirent de loin ou qui tournent le dos
Ta voix susurrait des sons inconnus
Accents de passion pour cœur éperdu
Qui à ma place aurait pu être indifférent à tes appels câlins
Je n’étais pas de ceux qui écoutent de loin et passent leur chemin
Pas à pas les jours se sont embrumés
Je te voyais fuir j’étais prisonnier
Qui à ma place aurait pu ne pas avoir envie d’enchaîner tes mains
Je n’étais pas de ceux qui s’alarment de loin et font semblant de rien
Un matin soudain tu as disparu
Et sur mon chagrin la nuit est venue
Qui à ma place aurait pu se douter à quel point j’ai le mal de toi
Je suis de ceux qui tombent malades d’amour et n’en guérissent pas
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(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Votre sourire
Quand il m’est adressé
N’est qu’un sourire
Qui s’estompe aussitôt
Votre sourire
A les lèvres gercées
C’est un sourire
Qui me glace le dos
Votre silence
Fait entendre sa voix
Et plus j’y pense
Et moins j’y entrevois
La moindre chance
Pour un sourire
Votre sourire
Lorsqu’il n’est pas pour moi
Ce clair sourire
Me rend sombre et jaloux
Votre sourire
Ne le galvaudez pas
Pour ce sourire
Je peux devenir fou
Votre silence
Est si limpide enfin
Et plus j’y pense
Et plus je n’y vois rien
Qu’indifférence
Pour un sourire…
Le mien
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(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Je ne me souviens déjà plus
De tes mains ni de ton visage
Ai-je soudain perdu la vue
As-tu travesti ton image
Douillette comme un édredon
Es-tu devenue rondelette
Plurielle dans tes pantalons
Copieuse des pieds aux pommettes
Je ne me souviens déjà plus
De ta voix ni de ton haleine
L’ambre et l’absinthe ont disparu
Vaincus sous le poids de ma peine
Plus gracile qu’un lévrier
Es-tu désormais maigrelette
Mirage sur ton canapé
As-tu d’une épingle la tête
Je ne me souviens déjà plus
De ton regard ni de tes lèvres
Feindrais-tu d’avoir la berlue
Tandis que je tremble de fièvre
Qu’importe après tout mon amour
Où que tu sois vivante ou morte
Je t’attendrai là nuit et jour
Couché sur le pas de ma porte
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