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Par Marceau Piana le 25 Novembre 2019 à 22:57
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
Sur les lignes de ta main
Je vois glisser des bateaux
Jolis vaisseaux sous ta peau
Goélette ou brigantin
Le vent
Le vent du large te ressemble
Imite l'or de tes cheveux
Dérobe le bleu de tes yeux
Le vent
Le vent du large te ressemble
Il charrie des senteurs de miel
De fleur de lune en arc-en-ciel
Le vent au large se rassemble
Tu m'emmènes quelquefois
Vers des horizons marins
Et m'abandonnes en chemin
Entre Charybde et Scylla
Le vent
Le vent du large t'éparpille
Pour que tu lui ouvres les bras
Sans doute a-t-il besoin de toi
Le vent
Le vent du large t'éparpille
Pose une brume sur ton cœur
Et ton regard devient songeur
Le vent au large s'éparpille
Je ne veux plus succomber
À tes chansons de sirène
Alors au mât de misaine
Je me suis fait ligoter
Le vent
Le vent du large s'impatiente
Tu l'as rejoint sans résister
Me laissant seul et naufragé
Le vent
Le vent du large s'impatiente
Cela ne lui a pas suffi
Faut-il que je me noie aussi
Le vent au large s'impatiente
Le vent du large m'impatiente
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Par Marceau Piana le 23 Novembre 2019 à 16:15
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Une affreuse fourmi
Me traînant par un pied
S’escrime à me glisser
Dans un trou trop petit
Je suis hypnotisé
Privé de réaction
Alors que du talon
Je devrais l’écraser
Mon navire a sombré
Vaincu par le typhon
Je vais toucher le fond
De l’océan nacré
Je suis hypnotisé
Parmi les goémons
Un monstrueux poisson
Me convoite affamé
Une bande d’enfants
Dans un jargon narquois
Me désignent du doigt
Me malmènent en hurlant
Je suis hypnotisé
Le cœur en pâmoison
Lancé comme un ballon
À demi dégonflé
Me voici devant vous
Dominé par la peur
Je rêve d’être ailleurs
Mais je chante debout
Je suis hypnotisé
Le trac au diapason
Quand je pourrais d’un bond
Sagement me sauver
Hypnotisé... hypnotisé... hypnotisé
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Par Marceau Piana le 21 Novembre 2019 à 13:19
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Pour elle vous resterez
Une erreur singulière
Un souvenir léger
Le vol d'un éphémère
Elle gardera de vous
Un parfum flou et tendre
Un souffle sur son cou
Des mots fous à entendre
Celui qu'elle aime ne bouge pas
Celui qu'elle aime ne sourit pas
Celui qu'elle aime n'écoute pas
Sait-il lui-même s'il changera
Il faut vous dire aussi
Qu'elle n'avait rien à faire
Si elle vous a suivi
C'était pour se distraire
Elle se sentait perdue
Vous avez su lui plaire
Une nuit rien de plus
Vous l'oublierez j'espère
Celui qu'elle aime ne tremble pas
Celui qu'elle aime n'applaudit pas
Celui qu'elle aime ne blêmit pas
Sait-il lui-même s'il l'aimera
Elle ne sera pour vous
Qu'un oiseau de passage
Vous laissera le goût
D'un étrange voyage
Elle regrette d'avoir
Gravi vos cinq étages
Et fait toute une histoire
D'un simple enfantillage
Celui qu'elle aime ne parle pas
Celui qu'elle aime ne faiblit pas
Celui qu'elle n'en revient pas
Celui quelle aime ce n'est que moi
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Par Marceau Piana le 17 Novembre 2019 à 13:10
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Tu m'as réduit en servitude
Et je ne sais pas m'affranchir
Mais j'ai acquis la certitude
Que tu n'es pas loin de faiblir
Convaincue que tu es sincère
Tu régentes ma vie privée
Moi je voudrais pouvoir me faire
À ton sommeil à poings fermés
Je sens très bien
Que c'est la déroute
La débandade la défaite
Maussade lendemain de fête
L'affrontement que l'on redoute
La débâcle avant le dédain
Tu qualifies de monotones
Ma constance et mon désarroi
Si je m'insurge tu t'étonnes
Je suis trop nébuleux pour toi
Je sens très bien
Que c'est la déroute
La débandade la défaite
Sinistre lendemain de fête
La décision que l'on redoute
La débâcle j'en suis certain
Pour te devenir nécessaire
J'alimente complaisamment
Ton instinct de propriétaire
Désormais c'est insuffisant
Je sens très bien
Que c'est la déroute
La débandade la défaite
Lugubre lendemain de fête
L'isolement que l'on redoute
La débâcle, bref... c'est la fin
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Par Marceau Piana le 15 Novembre 2019 à 10:46
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Tu avais le cœur si tendre
Que tu m'as prêté ton cœur
Moi j'étais un cœur à prendre
Tu m'as cloué sur ton cœur
Perdus au cœur de la ville
Nous nous apprenions par cœur
Le cœur blessé mais docile
Je t'ai entrouvert mon cœur
Moi le cœur au bord des lèvres
Toi toujours la bouche en cœur
J'écoutais le cœur en fièvre
Ce qui te tenait à cœur
J'étais au cœur du problème
Toi que je prenais à cœur
Le cœur sur la main quand même
Tu me visais droit au cœur
Pour en avoir le cœur net
Et me redonner du cœur
J'ai mis mon cœur dans ma tête
Te l'ai offert de bon cœur
Sans avoir un cœur de pierre
Tu m'apparaissais sans cœur
La rage au cœur le cœur fier
Je t'aimais de tout mon cœur
Aujourd'hui mon cœur s'en fout
Tu m'as fait trop mal au cœur
Toi ton cœur saigne après coup
Dans des duels cœur à cœur
Je n'ai pas le cœur à rire
Mais c'est tant pis pour ton cœur
Et ton cœur peut bien mourir
Il a brisé tant de cœurs
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Par Marceau Piana le 13 Novembre 2019 à 09:37
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Si la cigale stridule
Et bouboule le hibou
La mésange zinzinule
Et coucoule le coucou
Que fait donc la tarentule
Pour se choisir un époux
Ce serait bien ridicule
D'imiter le kangourou
Quant à moi
J'ai beau danser l'aéroplane
Le sirtaki et le tango
Le rigaudon ou la pavane
Le menuet le flamenco
La bamboula ou la sardane
Tu me tournes toujours le dos
Si le rossignol gringotte
Et barète l'éléphant
Le petit moineau chuchote
Et criaille le faisan
Sais-tu que le rat chicote
Que pleure le goéland
Et si le pingouin jabote
On entend brailler le paon
Quant à moi
J'ai beau chanter La Paimpolaise
La Vie en rose ou C'est extra
Tata Yoyo La Javanaise
Riquita Mexico Mirza
Le Métèque ou La Marseillaise
Tu ne m'écoutes même pas
Si gémit la tourterelle
Et grésille le grillon
Le gros sanglier grommelle
Il glougloute le dindon
Et gazouille l'hirondelle
Il réclame le faucon
Le papillon bat des ailes
Caracoule le pigeon
Quant à moi
J'ai beau te parler en anglais
En grec en turc en mandarin
En espagnol en polonais
En russe en arabe en roumain
En italien en portugais
Tant pis si tu n'y comprends rien
Je te dis « Je t'aime » en français
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Par Marceau Piana le 10 Novembre 2019 à 13:19
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
J'aime tant ton visage
Sillonné de canaux
Luxuriant paysage
De vals et de coteaux
Arcades sourcilières
Sans cesse en mouvement
Visite familière
Dont le guide est absent
Au creux de leurs orbites
Tes yeux semblent nichés
J'y perçois des pépites
Serties dans la rosée
Du haut de tes pommettes
Dignes d'un pharaon
Quarante années nous guettent
Dirait Napoléon
Ta bouche est une vague
Un rictus indigo
Taillé à coups de dague
J'y vogue à pédalo
Je fais de l'escalade
Sur ton menton fuyant
J'y glisse ou j'y gambade
Comme au pied du mont Blanc
Certaines demoiselles
N'ont pas le nez si gros
Mais c'est toi que j'appelle
Ma belle Cyrano
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Par Marceau Piana le 8 Novembre 2019 à 16:24
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Il a des couleurs
Que n'égalera pas l'automne
Que ne prendront jamais les murs de Carcassonne
Ni les falaises d'Étretat ni Pont-sur-Yonne
Ni les yeux du Dauphin à Varennes-en-Argonne
Et c'est le tien
Il est coquin
Il a des douceurs
Qui ont gercé la peau des prunes
Ont rayé de la carte Pilat et sa dune
Dissuadé d'aller se poser sur la Lune
Noyé tous les pêcheurs de perles des lagunes
Et c'est le tien
Il est divin
Il a des chaleurs
À démotiver les volcans
À rendre un été plus modéré qu'un printemps
À convertir une année de jours désolants
En trois cent soixante-cinq nuits de la Saint-Jean
Et c'est le tien
N'y change rien
Il a des rondeurs
Qui font pâlir d'envie la Terre
Qui découragent de gonfler les montgolfières
Aucun mot ne pourra se révéler vulgaire
Qu'on le nomme cul fessier coccyx ou derrière
Et c'est le tien
Prends-en grand soin
Oui c'est le tien
Je l'aime bien
Je l'aime... bien
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Par Marceau Piana le 6 Novembre 2019 à 10:24
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Euterpe avait les yeux vairons
Et me composait des musiques
C’étaient mes plus jolies chansons
Depuis son départ je m’étrique
Où est la rêveuse Uranie
Plus lointaine que la Grande Ourse
Et plus inaccessible aussi
Qu’un météore dans sa course
Je n’étais pas très amoureux
De l’élégante Terpsichore
Qui m’enseignait le pas de deux
Moi qui ne bouge pas encore
Puis on m’a présenté Thalie
Et je l’ai trouvée si comique
Que je ris toujours aujourd’hui
De ses théâtrales mimiques
La plus secrète à sa façon
C’est Polymnie fragile et belle
Qui chante sous un autre nom
Pourtant vous ne connaissez qu’elle
Je ne regrette pas du tout
Les colères de Melpomène
Ni ses diatribes ni ses coups
D’inégalable tragédienne
Tous mes hommages à Érato
Ma poétesse au regard triste
Qui me grisait de nobles mots
C’est la plus tendre de ma liste
Je me souviens d’une égérie
Que j’avais surnommée Calliope
Trop éloquente à mon avis
Pour ne pas être un peu salope
Enfin j’ai rencontré Clio
Fabulatrice et mythomane
Elle écrivait des scénarios
Que la moralité condamne
Je vous ai dit de but en blanc
Ce qui me passait par la muse
Je me suis amusé vraiment
Mais il ne faut pas que j’abuse
Non il ne faut pas que j'abuse
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Par Marceau Piana le 4 Novembre 2019 à 23:47
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Lorsque passe la théorie
De vos prénoms dans ma mémoire
Presque toujours je m'attendris
Vous me racontez mon histoire
J'essaie de vous imaginer
Qu'êtes-vous devenues ce soir
Qui dans vos bras m'a remplacé
Quels sont vos regrets vos espoirs
Il est bien le même
Celui que vous avez connu
N'a pas changé n'a pas voulu
Devenir chauve ni ventru
Oui c'est bien le même
Celui qui vous servait d'ami
Malgré le temps passé depuis
Le tournesol des jours d'ennui
Lorsque se croisent par hasard
Nos chemins pourtant différents
La tendresse de vos regards
Ne m'échappe pas un instant
Je ne sais si je dois souffrir
Ou me réjouir à jamais
De n'être plus qu'un souvenir
Que vous chérissez en secret
Il est bien le même
Celui que vous avez connu
N'a pas changé n'a pas voulu
Devenir sage ni joufflu
Oui c'est bien le même
Celui qui reste votre ami
Malgré les bourrasques de pluie
Le tournesol des soirs d'ennui
Pour n'être pas pris au sérieux
Je suis voué au célibat
Vos maris disent que c'est mieux
Mais je vois bien qu'ils n'y croient pas
Toi le dernier de mes amours
Qui leur ressembles tout autant
Tu me fuiras sans demi-tour
Ne t'en fais pas je m'y attends
Il est bien le même
Celui que tu n'as pas connu
N'a pas changé n'a pas voulu
Devenir blasé ni fessu
Oui c'est bien le même
Celui qui sera ton ami
Malgré les coups les pleurs les cris
Ton tournesol des nuits d'ennui
3 commentaires -
Par Marceau Piana le 2 Novembre 2019 à 11:02
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
Écouter « La Dernière Lettre »
Je sais trop le mal que je vais te faire
M'accorderas-tu jamais ton pardon
Je croyais pouvoir t'épargner ma mère
Quand il me restait quelques illusions
Sache que la vie n'a pas su me plaire
Que je n'en peux plus de tourner en rond
Quant à vous mes sœurs quant à toi mon frère
Qui certainement ne comprendrez pas
Si je n'avais pas choisi de me taire
Vous m'auriez trouvé singulier parfois
Lorsque nous avons perdu notre père
La mort n'a plus eu de secret pour moi
Et vous mes amis qu'aujourd'hui je laisse
Je vous remercie de votre douceur
Vous m'avez comblé de tant de tendresse
Que j'en oubliais mes peines de cœur
Je gardais pour moi ma folle détresse
Si j'avais parlé vous auriez eu peur
Toi mon non-amour pour qui je bascule
N'aie pas de remords tu n'y pouvais rien
Tu ne m'aimais pas j'étais ridicule
D'espérer encore et d'attendre en vain
Je ferme les yeux et je capitule
Un peu de répit me fera du bien
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Par Marceau Piana le 31 Octobre 2019 à 11:12
[Film de Hal Ashby, 1971]
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Écouter « Le Chardon et la Fleur de coton »
Le petit vieux n'a pas vingt ans
Il se suicide tout le temps
Et s'ennuie à longueur de jour
Il manque d'air et puis d'amour
La fillette a quatre-vingts ans
Elle renaît à chaque instant
Ses jours lui paraissent trop courts
Cousus de joies tissés d'amour
Dans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui tenait dans ses épines
Une vraie fleur de coton
Sur le flanc de la colline
Dans le plus total abandon
Le vieil enfant fume le cigare
Boit des cocktails un peu bizarres
Il a deux rides entre les yeux
Ses lendemains ne sont pas bleus
La jeune vieille aime les pralines
Boit du sirop de grenadine
Ses joues se plissent quand elle rit
Ses rêves ne sont jamais gris
Dans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui serrait dans ses épines
Une vraie fleur de coton
Oubliés par les machines
Épargnés par les fenaisons
Lui la regarde s'amuser
Tandis qu'elle a le dos tourné
Et ferme les volets sans bruit
Dès qu'elle s'endort sur le tapis
Elle redoute de lui manquer
Pourtant ça ne saurait tarder
Et voudrait qu'il se lasse avant
Qu'elle ne s'éteigne doucement
Dans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui griffait de ses épines
Un cœur de fleur de coton
Tout le reste on le devine
N'est que pure imagination
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Par Marceau Piana le 29 Octobre 2019 à 11:44
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Elle a mis ses plus beaux bijoux
Poudré son cou et ses épaules
Son miroir la trouve à son goût
Noble et si digne de son rôle
Madame Antoine est belle
Bergère et frivole dit-on
Paris amoureux d'elle
Lui clame déjà sa passion
L'étrangère est pucelle
Ses doigts crispés sur le balcon
Dans sa camisole rayée
La captive a perdu son charme
Sous sa charlotte elle a caché
Ses cheveux blanchis par les larmes
Madame Antoine est vieille
Elle entend chanter son mitron
Si les Français la veille
Ont mêlé du sang à son nom
La reine qui s'éveille
N'en connaît pas bien la raison
Une simple robe de deuil
Sous une nuque rase et sage
Plus la moindre trace d'orgueil
Sur la pâleur de son visage
Madame Antoine est veuve
Sur la charrette de Sanson
La condamnée sans preuves
Affronte le sombre horizon
De sa dernière épreuve
L'échafaud le panier de son
Place de la Révolution
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Par Marceau Piana le 27 Octobre 2019 à 01:52
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Je voulais vivre seul avec mes souvenirs
Et m'enterrer vivant dans mon fol univers
Je voulais m'exiler pour ne plus revenir
Dans l'étrange clarté d'un éternel hiver
Je voulais simplement disposer de ma vie
Et rire un peu de tout avant que d'en pleurer
Je voulais m'enivrer quand j'en avais envie
Et m'assoupir aussi en toute liberté
Mais il vous a suffi de croiser mon chemin
Mais il vous a suffi de me tendre la main
Pour que je ne veuille plus rien
Je voulais qu'on m'oublie dans ma prison debout
Et qu'on me laisse enfin jouer au vagabond
Je voulais découvrir la peur par petits bouts
J'avais appris l'ennui et je trouvais ça bon
Je voulais m'étourdir au bruit de mes pensées
Et m'étendre un matin sous l'aile d'un buisson
Je voulais m'enhardir et m'entendre glisser
Dans le vide infini de mes pauvres chansons
Mais il vous a suffi de me parler de vous
Mais il vous a suffi de m'attacher à vous
Pour que je ne veuille que vous
Pour que je vous suive à genoux
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Par Marceau Piana le 25 Octobre 2019 à 01:10
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Écouter « Le Garçon de velours »
Avec ta bouche et tes mains
Comme un dieu que l'on adore
Tu l'as caressé ce garçon sans remords
Ce garçon sans remords
Dès le lendemain matin
Sans promesse de retour
Il était parti ce garçon de velours
Ce garçon de velours
Il était parti ce garçon de velours
Mais il ignorait peut-être
Qu'il avait mis dans ton corps
La moitié de lui ce garçon sans remords
Ce garçon sans remords
Et cet enfant qui va naître
Te demandera un jour
De lui raconter ce garçon de velours
Ce garçon de velours
De lui raconter ce garçon de velours
Tu lui répondras sans doute
Que tu l'aimerais encore
S'il te revenait ce garçon sans remords
Ce garçon sans remords
Tu resterais sur sa route
Ne ferais aucun détour
Il était si beau ce garçon de velours
Ce garçon de velours
Il était si beau ce garçon de velours
Ce garçon de velours
Tu lui diras que personne
Ne saurait lui donner tort
Il avait seize ans ce garçon sans remords
Ce garçon sans remords
Et ce fils que tu façonnes
Il se pourrait qu'à son tour
Quelqu'un le surnomme « le garçon de velours »
« Le garçon de velours »
Quelqu'un le surnomme « le garçon de velours »
« Le garçon de velours »
2 commentaires -
Par Marceau Piana le 23 Octobre 2019 à 23:18
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
Le cadavre d’Hector se raidit peu à peu
Sorti de ma torpeur je réalise enfin
Moi si frêle et si doux je n’en crois pas mes yeux
Me voilà devenu meurtrier d’un vaurien
Il y a quinze jours par la grille d’entrée
Il a fait irruption brusquement dans ma vie
Arrogant et viril insolent de beauté
Ce frisson dans mon dos je l’ai compris depuis
Protecteur et galant Hector s’est installé
Il n'a saisi en moi que l'aspect féminin
Mon allure équivoque a sans doute allumé
Son instinct séducteur mais je n’y suis pour rien
Et soudain ce matin sa toilette achevée
Sans la moindre pudeur lascif on ne peut plus
Il s’est jeté sur moi avec lubricité
Aveuglé par la peur je me suis débattu
Je pense avoir frappé à la tête et au cœur
Animé par la rage et par l’indignation
Légitime défense qui fait de moi l’auteur
D’un crime passionnel sans préméditation
Notre maître est absent et je crains son retour
Il va me condamner mais c’est sa faute aussi
Peut-on mettre en présence enfermés nuit et jour
Deux mâles vigoureux au comble de l’ennui
J’aurais dû c’est certain négliger mon plumage
Me hisser par le bec au bord de la mangeoire
Affûter mes ergots aux barreaux de la cage
Mais je chante si bien du haut de mon perchoir
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Par Marceau Piana le 21 Octobre 2019 à 17:33
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
J'ai attendu longtemps que tu reviennes
Je niais l'évidence et ton départ
Maintenant c'est fini quoi qu'il advienne
Je ne te verrai plus que par hasard
Mais j'ai du mal à croire à la rupture
Les mots que tu m'as dits je les entends
Comme un air obsédant comme un murmure
Je ne les ai pas rêvés pour autant
C'est brutal de se retrouver seul
Il faut réapprendre à se regarder
Il faut s'inventer une belle histoire
Il faut essayer de se prolonger
Mais il faut se battre contre sa mémoire
Et bien sûr ça ne se fait pas seul
Depuis des mois l'ascenseur ne m'apporte
Que des gens qui ne m'intéressent pas
À leur façon de sonner à ma porte
Je sais d'avance que ce n'est pas toi
J'ai malgré moi souvent de tes nouvelles
Par tous ceux qui te connaissent le mieux
J'ai beau risquer ma vie à la marelle
Ce n'est que toi que je vois dans leurs yeux
C'est violent de se retrouver seul
Il faut réapprendre à s'apprivoiser
Il faut s'installer dans une autre histoire
Il faut s'enchaîner pour ne pas tomber
Mais il faut surtout bâillonner sa mémoire
Et bien sûr on est encore plus seul
Encore plus seul
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Par Marceau Piana le 17 Octobre 2019 à 12:14
(Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Vous qui naquîtes
Sous un baldaquin de diamants
Vous dépérîtes
C'est vrai qu'on n'est jamais content
Vous ne connûtes
Que la richesse et le plaisir
Mais vous ne pûtes
Aucunement les retenir
Nous nous voulûmes
Dans un élan de bon aloi
Si nous nous plûmes
Après un épique tournoi
Nous nous mentîmes
Effrontément sans restriction
Et nous perdîmes
Notre mutuelle attraction
Vous me quittâtes
Pour une forte odeur de peau
Que vous tâtâtes
De large en long de bas en haut
Vous vous repûtes
Trop vite au gré de votre amant
Que vous déçûtes
Et qui déguerpit vaillamment
Nous nous revîmes
Plus assidûment que naguère
Mais nous feignîmes
La délivrance et l'adultère
Vous me narguâtes
Pour éprouver ma probité
Puis décrétâtes
L'armistice à perpétuité
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Par Marceau Piana le 15 Octobre 2019 à 10:35
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Tu vis comme tu veux
T'inventes des voyages
Tu ris dans tes cheveux
Et tu pleures aux nuages
Tu vis comme tu veux
T'abandonnes aux caresses
Mais ne prends au sérieux
Aucun cri de détresse
Tu vis comme tu veux
Au détour de la ville
Tu sèmes les curieux
Qui te suivent dociles
C'est bien mieux
Si tu m'aimais autant que je t'aime
Tu en mourrais bientôt
Promets-moi de rester toi-même
Ne m'aime pas je t'aime trop
Tu vis comme tu veux
Ne dépends de personne
Tu t'arrêtes au milieu
De phrases qui étonnent
Tu vis comme tu veux
De façon confortable
Un foulard sur les yeux
Les talons sur la table
Tu vis comme tu veux
Et te camoufles en marge
Des chemins tortueux
Qui s'éloignent du large
Et c'est mieux
Si tu m'aimais autant que je t'aime
Tu en mourrais bientôt
Ne change rien reste toi-même
Ne m'aime pas je t'aime trop
Tu vis comme tu veux
Affectionnes les femmes
Tu te prêtes à leur jeu
Te consumes à leur flamme
Tu vis comme tu veux
Les hommes t'intimident
Tu te grimes auprès d'eux
En chérubin candide
Tu vis comme tu veux
On chercherait en vain
De la place pour deux
Dans ton monde incertain
Ça vaut mieux
Si tu m'aimais autant que je t'aime
Tu en mourrais bientôt
Je t'en supplie reste toi-même
Ne m'aime pas je t'aime trop
Ne m'aime pas je t'aime trop
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Par Marceau Piana le 11 Octobre 2019 à 16:32
(Auteur : Marceau Piana : Compositeur : Michel Pierozzi)
Véra Cité - Éva Porey
Lily Pucien - Lucie Férien
Éloi Nieumant - Henri Chissan
Otto Cuiseur - Harry Cobeur
Marie Vodage : « Manque un peu de naturel. »
Rose Opansan : « Intelligente. »
Juste Milieu : « Se maintient dans la moyenne... »
Jean Transène : « Doué pour le théâtre. »
Côme Toulmonde : « Rien à ajouter... »
Théo Logy : « Lève les yeux au ciel au moindre reproche...
Sophie Stiké - Emma Sculey
Inès Tétic - Milly Métrique
Christiane Hizé - Prosper Itey
Manu Tansion - Daisy Lusion
Pierre Abriquet : « S'enflamme pour un rien... »
Annie Malcull : « Trop effacée... »
Jacques Assery : « Très bavard en classe... »
Hélène Histic : « À orienter vers le latin. »
Guy Niolet : « Sous influence... »
Charles Attan : « Noie ses mauvais résultats sous un flot de belles promesses... »
Annie Versaire - Pat Hibulaire
Éric Assez - Béa Tiffier
Rémi Nissence - Éva Naissance
Anna Tommy - Jean Darmery
Larry Mériche : « Finira poète... »
Manu Military : « Agressivité à modérer... »
Henri Bambel : « À isoler... »
Jeanne Hissère : « Disciplinée. »
Martin Gall : « Préfère le jeu à l'étude... »
Alain Provist : « Me réserve parfois la surprise de sa présence... »
Eddy Torial – Gilles Éparbal
Blanche Hissery – Yves Rognerie
Marthe O'Pikeur – Maud Hulateur
Ali Mentère – Élie Coptère
Paco Tille : « Tendance à se dévaloriser... »
Pierre Kiroul : « Insaisissable. »
Nick Ottine : « Fume dans les toilettes... »
Tony Truant : « À surveiller de très près... »
Vic Torieu : « Attention, trop sûr de lui... »
Et Pat Attra : « … Je tombe de sommeil, j'arrête là, on verra demain ! »
1 commentaire -
Par Marceau Piana le 10 Octobre 2019 à 10:34
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Écouter « Les Éléphants mellifiques »
Dans la rosée à la même heure
Dès que le pré secoue ses fleurs
Mieux qu’une myriade d’abeilles
En volant à tire-d’oreille
Les éléphants qu’on dit gourmands
Viennent butiner goulûment
Rien ne t’étonne
Tu ne m’écoutes pas
Ma fable est bonne
Je l’ai faite pour toi
Mais tu fredonnes
Pendant tout ce temps-là
Perchés sur les coquelicots
Les héliotropes les pavots
Les éléphants l’air imbécile
Du bout de leur trompe érectile
Aspirent sans rien en laisser
Le nectar aux reflets dorés
Rien ne t’étonne
Tu ne m’écoutes pas
Ma fable sonne
Comme des coups de glas
Sans que résonne
Le moindre écho en toi
Enfin le champ est désherbé
Bien labouré bien arrosé
Et quand la lune ouvre les yeux
Les pachydermes besogneux
Regagnent l'usine de miel
Dans un élan industriel
Rien ne t’étonne
Tu ne m’écoutes pas
Moi j’abandonne
Tu ne comprendrais pas
Ma fable est conne
Mais pas autant que toi
votre commentaire -
Par Marceau Piana le 8 Octobre 2019 à 10:47
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Si j'aime bien sortir le soir
C'est un peu pour les rencontrer
Quand je n'ai plus envie de boire
Ils me supplient de patienter
Pourtant il m'arrive parfois
De parvenir à m'échapper
Ils m'attendent devant chez moi
Où ils m'ont gaiement précédé
Ils sont gentils
Pardi
Mes bons amis
C'est quand je m'y attends le moins
Que s'entrecroisent nos chemins
Ces chers amis
Ils envahissent la maison
En me parlant tous à la fois
Et comme un essaim de frelons
Se jettent sur mes chocolats
S'affalent sur les canapés
Dès qu'ils ont vidé mes placards
Et se retirent fatigués
C'est bien normal il est si tard
Ils sont gentils
Pardi
Mes bons amis
Quand je me suis barricadé
Viennent trinquer à ma santé
Ces chers amis
Dans le plus discret restaurant
J'en ai toujours à mes côtés
Qu'importe s'ils n'ont pas d'argent
Ça n'a pas de prix l'amitié
Par un méchant jour de cafard
J'ai eu besoin de m'éclipser
Sont accourus sans crier gare
Pour m'aider à déménager
Ils sont gentils
Pardi
Mes bons amis
Si je franchis le Rubicon
Me suivront-ils jusqu'en prison
Ces chers amis
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Par Marceau Piana le 6 Octobre 2019 à 13:33
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Écouter « J'aimerais bien me rencontrer »
J'aimerais bien me rencontrer
Pour la toute première fois
Pouvoir un jour me dédoubler
Entendre le son de ma voix
Me découvrir sans crier gare
Et me demander mon chemin
En plein soleil sur le trottoir
Je voudrais me serrer la main
Comme si je ne savais pas
Ce que je fais ce que je suis
Si je ne me connaissais pas
Serais-je l'ombre d'un ami
Aurais-je envie de me parler
Si je me croisais dans la rue
Me serais-je au moins remarqué
Au milieu d'autres inconnus
Ne serait-ce qu'un court instant
Je voudrais subir mon regard
Le trouverais-je intelligent
Me sourirais-je par hasard
Savoir de quelle sympathie
De quelle angoisse au fil du temps
De quel attrait de quel mépris
Je suis l'héritier inconscient
J'aimerais m'être présenté
Par quelque voisin au grand cœur
Pouvoir à l'aise m'observer
Sous le nez dans un ascenseur
Pour connaître alors mes pensées
Je donnerais n'importe quoi
Même si je devais y laisser
Le peu d'espoir que j'ai en moi
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Par Marceau Piana le 4 Octobre 2019 à 12:49
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Si vous pouviez me rappeler
Ceux que vous avez caressés
Votre grain de peau préféré
Vos étreintes privilégiées
De mon esprit faites jaillir
Ce que je ne sais plus écrire
Ce qui m'a fait pleurer ou rire
Retracez-moi mes souvenirs
Racontez-moi mon histoire
Soyez comme des grand-mères
Rafraîchissez ma mémoire
N'hésitez pas restez sincères
Dites-moi qui j'ai oublié
Qui j'ai détesté qui aimé
Inconsciemment mis de côté
Dans un dédain d'enfant gâté
Ce n'est qu'un minuscule effort
Et je vous le demande encore
Ai-je eu raison avais-je tort
Je vous promets de rester fort
Racontez-moi mon histoire
Soyez comme des grand-mères
Rafraîchissez ma mémoire
N'hésitez pas restez sincères
On a beau les interroger
Suivre leurs pleins et leurs déliés
Les attendrir les supplier
Les ouvrir et les respirer
On a beau les interroger
Suivre leurs pleins et leurs déliés
Les attendrir les supplier
Les mains ne savent pas
Les mains ne savent pas parler
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Par Marceau Piana le 2 Octobre 2019 à 00:44
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
Écouter « Les Chansons de mon grand-père »
Dans la maison fleurie qui m'a vu naître
Je me revois petit garçon heureux
Le rire aux joues le cœur à la fenêtre
Et par-dessus mes comptines et mes jeux
J'entends encore
Les chansons de mon grand-père
Qui m'entraînaient sur les talons
D'un régiment de mandolines
Que les tétons de Valentine
Menaient au lycée Papillon
Prosper et son ami Bidasse
Prenaient l' café au lait au lit
Ignace et Félicie aussi
Sur le pont du chaland qui passe
Dans le jardin secret de ma mémoire
Parmi les lys et les pois de senteur
Je virevolte sur la balançoire
Et comme en écho à tout ce bonheur
J'entends encore
Les chansons de mon grand-père
Qui organisaient un grand bal
De sombreros et de mantilles
Pour carabiniers de Castille
Et lavandièr's du Portugal
Madame Arthur et sa Titine
Appréciaient le petit vin blanc
Sous les palétuviers géants
Des nuits câlines nuits de Chine
Je n'oublierai jamais cette voix douce
Qui faisaient de mes jours un paradis
Et si je veux remonter à la source
Si j'ai besoin de m'évader d'ici
J'écoute encore
Les chansons de mon grand-père
Cerisiers ros's et pommiers blancs
À Paris dans chaque faubourg
Que reste-t-il de nos amours
On n'a pas tous les jours vingt ans
Il se moquait de mes idoles
Et surnommait Françoise Hardy
Mad'moisell' Swing des soirs de pluie
Marinella devenait folle
Dans la maison fleurie qui m'a vu naître
Parmi les lys et les pois de senteur
Le rire aux joues le cœur à la fenêtre
J'entends encore... la la la la la la
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Par Marceau Piana le 30 Septembre 2019 à 14:32
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
[En duo avec Fati Pierozzi]
Où es-tu
Je te cherche partout
Par les rues
Les dos-d'âne et les trous
Je suis là
Mais tu ne me vois plus
C'est bien moi
Aurais-tu la berlue
Si tu m'aimes
Ne te trompe pas de graine
Si tu sèmes
La récolte est incertaine
Que fais-tu
Mon miroir transparent
Pleures-tu
Derrière un paravent
Je souris
J'étrangle mes poupées
Aucun cri
Ne leur a échappé
Si tu m'aimes
Ne te trompe pas de graine
Si tu sèmes
La récolte est incertaine
M'entends-tu
Je vais grincer des dents
J'ai perdu
Quelque part nos enfants
Calme-toi
Je les avais rangés
Tous les trois
Dans un coin du grenier
Si tu m'aimes
Ne te trompe pas de graine
Si tu sèmes
La récolte est incertaine
Où vas-tu
De ce pas victorieux
Te crois-tu
Protégée par les dieux
Je descends
Dire adieu à mon chat
Sois patient
Je ne reviendrai pas
Sois patient
Je ne reviendrai pas
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Par Marceau Piana le 28 Septembre 2019 à 11:14
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)
Écouter « Les Lumières tamisées »
Je ploie chaque soir un peu plus
Je me défeuille au fil des ans
Et mon cœur se rouille éperdu
Épouvantail extravagant
Je dois m'affubler de mon mieux
Avec ce que j'ai sous la main
De quatre rides au coin des yeux
Muer ma peau en parchemin
Les lumières tamisées
Font encore illusion
Aux lumières tamisées
Nous nous camouflerons
Les lumières tamisées
Seront ma précaution
Aux lumières tamisées
Nous me prolongerons
Déjà je constate impuissant
Sur mon corps et dans mon esprit
D'irrémédiables changements
Que je n'avais pas pressentis
Il faudra que je m'habitue
À ce nouvel aspect de moi
Je me sens pris au dépourvu
Et c'est bien la première fois
Les lumières tamisées
Font encore illusion
Aux lumières tamisées
Nous nous entreverrons
Les lumières tamisées
Seront ma protection
Aux lumières tamisées
Nous m'éterniserons
Mais je m'esquiverai avant
D'amorcer le compte à rebours
Tu m'anéantirais vraiment
Si tu me voyais au grand jour
Pourtant je sais que je pourrais
Cesser de m'étioler tout bas
Si seulement tu y tenais
Si tu m'aimais assez pour ça
Les lumières tamisées
Nous feraient illusion
Aux lumières tamisées
Nous nous confronterions
Les lumières tamisées
Seraient ma discrétion
Aux lumières tamisées
Nous me perpétuerions
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Par Marceau Piana le 26 Septembre 2019 à 11:06
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Ce fut une journée fantasque et poétique
Dans la rue les passants se tenaient par la main
Matin privilégié atmosphère euphorique
La cité se parait d'un sourire enfantin
Ébahi par ma bonne humeur inaltérable
Je chantonnais sur le trottoir achalandé
Lorsque midi sonna me suis senti capable
D'ingurgiter Paris gargouille après pavé
Mon repas terminé j'ai pris d'assaut ma ville
Aux arches de ses ponts je me suis balancé
Puis j'ai songé à toi qui dormais bien tranquille
Quand je t'avais quittée sur la pointe des pieds
J'ai souvent déploré dans mes joies les plus fortes
Que tu ne sois à mon côté pour partager
Ce frisson subtil mais ce qui me réconforte
C'est qu'en ces moments-là je suis sûr de t'aimer
Les ombres de la nuit ont transposé mon rêve
Par quelque raccourci j'ai volé jusqu'à toi
Cependant c'est ici que mon récit s'achève
Le reste m'appartient et m'échappe à la fois
Tu es là sur mon lit offerte et magnifique
On dirait que tu n'es pas encore éveillée
Comment ai-je oublié cet instant pathétique
Où la veille pourtant je t'avais... étranglée
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Par Marceau Piana le 24 Septembre 2019 à 13:03
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)
Écouter « Voilà bien longtemps »
Mes jours me semblent vides
J'écoute s'écouler
Les heures insipides
De mes mornes pensées
Les regards que je guette
Ne me disent plus rien
Mes jours me semblent bêtes
Quand personne ne vient
Voilà bien longtemps
Que je ne suis plus amoureux
Depuis tout ce temps
Mon pauvre cœur sonne le creux
Mes nuits me semblent mortes
Je fais des mots croisés
Le sommeil ne m'apporte
Aucun songe inspiré
Je noie dans le silence
De mon lit déserté
Ma chère indépendance
Et ma lucidité
Voilà bien longtemps
Que je ne suis plus amoureux
Depuis tout ce temps
Mon pauvre cœur sonne le creux
Ma vie me semble grise
Parmi mes souvenirs
Je m'élance et me brise
À tant les embellir
Je fuyais l'habitude
Oui mais la liberté
Forgée de solitude
C'est trop lourd à porter
Voilà bien longtemps
Que je ne suis plus amoureux
Depuis tout ce temps
Mon pauvre cœur sonne le creux
Voilà bien longtemps
Qu'on ne m'a pas donné d'amour
J'ai juste le temps
D'appeler quelqu'un au secours
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Par Marceau Piana le 22 Septembre 2019 à 11:31
(Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)
J'ai dessiné ses yeux sur un morceau de bois
J'ai gravé ses cheveux autour de son visage
Et c'était le regard qu'elle avait autrefois
Quand le soir éteignait sa crinière sauvage
Mais le portrait restait morose
Il refusait de me parler
J'avais oublié quelque chose
Il était loin d'être achevé
Alors j'ai peint son front pour qu'elle pense à moi
J'ai mis un trait de bleu sur ses longues paupières
J'ai posé sur ses joues qui rougissaient parfois
Un coucher de soleil à la tiède lumière
Mais le portrait restait de glace
Il se plaisait à m'ignorer
Enfant rétif refrain tenace
Il demeurait inachevé
Puis un jour je me suis arrêté en chemin
Je venais d'esquisser les contours de sa bouche
Le pinceau s'est soudain échappé de ma main
Comme un oiseau blessé que la nuit effarouche
Et le portrait m'a dit je t'aime
Lorsque j'ai voulu l'effacer
Mais il était trop tard quand même
Il est resté inachevé
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