• Le Vent du large

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Le Vent du large »

     

    Sur les lignes de ta main

     

    Je vois glisser des bateaux

     

    Jolis vaisseaux sous ta peau

     

    Goélette ou brigantin

     

     

     

    Le vent

     

    Le vent du large te ressemble

     

    Imite l'or de tes cheveux

     

    Dérobe le bleu de tes yeux

     

    Le vent

     

    Le vent du large te ressemble

     

    Il charrie des senteurs de miel

     

    De fleur de lune en arc-en-ciel

     

    Le vent au large se rassemble

     

     

     

    Tu m'emmènes quelquefois

     

    Vers des horizons marins

     

    Et m'abandonnes en chemin

     

    Entre Charybde et Scylla

     

     

     

     

     

    Le vent

     

    Le vent du large t'éparpille

     

    Pour que tu lui ouvres les bras

     

    Sans doute a-t-il besoin de toi

     

    Le vent

     

    Le vent du large t'éparpille

     

    Pose une brume sur ton cœur

     

    Et ton regard devient songeur

     

    Le vent au large s'éparpille

     

     

     

    Je ne veux plus succomber

     

    À tes chansons de sirène

     

    Alors au mât de misaine

     

    Je me suis fait ligoter

     

     

     

     

     

    Le vent

     

    Le vent du large s'impatiente

     

    Tu l'as rejoint sans résister

     

    Me laissant seul et naufragé

     

    Le vent

     

    Le vent du large s'impatiente

     

    Cela ne lui a pas suffi

     

    Faut-il que je me noie aussi

     

    Le vent au large s'impatiente

     

    Le vent du large m'impatiente

     

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  • Hypnose

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Hypnose »

     

    Une affreuse fourmi

     

    Me traînant par un pied

     

    S’escrime à me glisser

     

    Dans un trou trop petit

     

     

     

    Je suis hypnotisé

     

    Privé de réaction

     

    Alors que du talon

     

    Je devrais l’écraser

     

     

     

    Mon navire a sombré

     

    Vaincu par le typhon

     

    Je vais toucher le fond

     

    De l’océan nacré

     

     

     

    Je suis hypnotisé

     

    Parmi les goémons

     

    Un monstrueux poisson

     

    Me convoite affamé

     

     

     

    Une bande d’enfants

     

    Dans un jargon narquois

     

    Me désignent du doigt

     

    Me malmènent en hurlant

     

     

     

    Je suis hypnotisé

     

    Le cœur en pâmoison

     

    Lancé comme un ballon

     

    À demi dégonflé

     

     

     

    Me voici devant vous

     

    Dominé par la peur

     

    Je rêve d’être ailleurs

     

    Mais je chante debout

     

     

     

    Je suis hypnotisé

     

    Le trac au diapason

     

    Quand je pourrais d’un bond

     

    Sagement me sauver

     

     Hypnotisé... hypnotisé... hypnotisé

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  •  

    L'Incartade

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « L'Incartade »

     

    Pour elle vous resterez

     

    Une erreur singulière

     

    Un souvenir léger

     

    Le vol d'un éphémère

     

    Elle gardera de vous

     

    Un parfum flou et tendre

     

    Un souffle sur son cou

     

    Des mots fous à entendre

     

     

     

    Celui qu'elle aime ne bouge pas

     

    Celui qu'elle aime ne sourit pas

     

    Celui qu'elle aime n'écoute pas

     

    Sait-il lui-même s'il changera

     

     

     

    Il faut vous dire aussi

     

    Qu'elle n'avait rien à faire

     

    Si elle vous a suivi

     

    C'était pour se distraire

     

    Elle se sentait perdue

     

    Vous avez su lui plaire

     

    Une nuit rien de plus

     

    Vous l'oublierez j'espère

     

     

     

    Celui qu'elle aime ne tremble pas

     

    Celui qu'elle aime n'applaudit pas

     

    Celui qu'elle aime ne blêmit pas

     

    Sait-il lui-même s'il l'aimera

     

     

     

    Elle ne sera pour vous

     

    Qu'un oiseau de passage

     

    Vous laissera le goût

     

    D'un étrange voyage

     

    Elle regrette d'avoir

     

    Gravi vos cinq étages

     

    Et fait toute une histoire

     

    D'un simple enfantillage

     

     

     

     

    Celui qu'elle aime ne parle pas

     

    Celui qu'elle aime ne faiblit pas

     

    Celui qu'elle n'en revient pas

     

    Celui quelle aime ce n'est que moi

     

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  •  

    Épilogue

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Épilogue »

     

    Tu m'as réduit en servitude

     

    Et je ne sais pas m'affranchir

     

    Mais j'ai acquis la certitude

     

    Que tu n'es pas loin de faiblir

     

     

     

    Convaincue que tu es sincère

     

    Tu régentes ma vie privée

     

    Moi je voudrais pouvoir me faire

     

    À ton sommeil à poings fermés

     

     

     

    Je sens très bien

     

    Que c'est la déroute

     

    La débandade la défaite

     

    Maussade lendemain de fête

     

    L'affrontement que l'on redoute

     

    La débâcle avant le dédain

     

     

     

    Tu qualifies de monotones

     

    Ma constance et mon désarroi

     

    Si je m'insurge tu t'étonnes

     

    Je suis trop nébuleux pour toi

     

     

     

    Je sens très bien

     

    Que c'est la déroute

     

    La débandade la défaite

     

    Sinistre lendemain de fête

     

    La décision que l'on redoute

     

    La débâcle j'en suis certain

     

     

     

    Pour te devenir nécessaire

     

    J'alimente complaisamment

     

    Ton instinct de propriétaire

     

    Désormais c'est insuffisant

     

     

     

    Je sens très bien

     

    Que c'est la déroute

     

    La débandade la défaite

     

    Lugubre lendemain de fête

     

    L'isolement que l'on redoute

     

    La débâcle, bref... c'est la fin

     

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  • Cardiogramme

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Cardiogramme »

     

    Tu avais le cœur si tendre

     

    Que tu m'as prêté ton cœur

     

    Moi j'étais un cœur à prendre

     

    Tu m'as cloué sur ton cœur

     

     

     

    Perdus au cœur de la ville

     

    Nous nous apprenions par cœur

     

    Le cœur blessé mais docile

     

    Je t'ai entrouvert mon cœur

     

     

     

    Moi le cœur au bord des lèvres

     

    Toi toujours la bouche en cœur

     

    J'écoutais le cœur en fièvre

     

    Ce qui te tenait à cœur

     

     

     

    J'étais au cœur du problème

     

    Toi que je prenais à cœur

     

    Le cœur sur la main quand même

     

    Tu me visais droit au cœur

     

     

     

    Pour en avoir le cœur net

     

    Et me redonner du cœur

     

    J'ai mis mon cœur dans ma tête

     

    Te l'ai offert de bon cœur

     

     

     

    Sans avoir un cœur de pierre

     

    Tu m'apparaissais sans cœur

     

    La rage au cœur le cœur fier

     

    Je t'aimais de tout mon cœur

     

     

     

    Aujourd'hui mon cœur s'en fout

     

    Tu m'as fait trop mal au cœur

     

    Toi ton cœur saigne après coup

     

    Dans des duels cœur à cœur

     

     

     

    Je n'ai pas le cœur à rire

     

    Mais c'est tant pis pour ton cœur

     

    Et ton cœur peut bien mourir

     

    Il a brisé tant de cœurs

     

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  • Quant à moi

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Quant à moi »

     

    Si la cigale stridule

     

    Et bouboule le hibou

     

    La mésange zinzinule

     

    Et coucoule le coucou

     

    Que fait donc la tarentule

     

    Pour se choisir un époux

     

    Ce serait bien ridicule

     

    D'imiter le kangourou

     

     

     

    Quant à moi

     

    J'ai beau danser l'aéroplane

     

    Le sirtaki et le tango

     

    Le rigaudon ou la pavane

     

    Le menuet le flamenco

     

    La bamboula ou la sardane

     

    Tu me tournes toujours le dos

     

     

     

    Si le rossignol gringotte

     

    Et barète l'éléphant

     

    Le petit moineau chuchote

     

    Et criaille le faisan

     

    Sais-tu que le rat chicote

     

    Que pleure le goéland

     

    Et si le pingouin jabote

     

    On entend brailler le paon

     

     

     

    Quant à moi

     

    J'ai beau chanter La Paimpolaise

     

    La Vie en rose ou C'est extra

     

    Tata Yoyo La Javanaise

     

    Riquita Mexico Mirza 

     

    Le Métèque ou La Marseillaise

     

    Tu ne m'écoutes même pas

     

     

     

    Si gémit la tourterelle

     

    Et grésille le grillon

     

    Le gros sanglier grommelle

     

    Il glougloute le dindon

     

    Et gazouille l'hirondelle

     

    Il réclame le faucon

     

    Le papillon bat des ailes

     

    Caracoule le pigeon

     

     

     

    Quant à moi

     

    J'ai beau te parler en anglais

     

    En grec en turc en mandarin

     

    En espagnol en polonais

     

    En russe en arabe en roumain

     

    En italien en portugais

     

    Tant pis si tu n'y comprends rien

     

     

     

    Je te dis « Je t'aime » en français

     

     

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  •  

    Cyrano

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Cyrano »

     

    J'aime tant ton visage

     

    Sillonné de canaux

     

    Luxuriant paysage

     

    De vals et de coteaux

     

     

     

    Arcades sourcilières

     

    Sans cesse en mouvement

     

    Visite familière

     

    Dont le guide est absent

     

     

     

    Au creux de leurs orbites

     

    Tes yeux semblent nichés

     

    J'y perçois des pépites

     

    Serties dans la rosée

     

     

     

    Du haut de tes pommettes

     

    Dignes d'un pharaon

     

    Quarante années nous guettent

     

    Dirait Napoléon

     

     

     

    Ta bouche est une vague

     

    Un rictus indigo

     

    Taillé à coups de dague

     

    J'y vogue à pédalo

     

     

     

    Je fais de l'escalade

     

    Sur ton menton fuyant

     

    J'y glisse ou j'y gambade

     

    Comme au pied du mont Blanc

     

     

     

    Certaines demoiselles

     

    N'ont pas le nez si gros

     

    Mais c'est toi que j'appelle

     

    Ma belle Cyrano

     

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  • C'est le tien

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « C'est le tien »

     

    Il a des couleurs

     

    Que n'égalera pas l'automne

     

    Que ne prendront jamais les murs de Carcassonne

     

    Ni les falaises d'Étretat ni Pont-sur-Yonne

     

    Ni les yeux du Dauphin à Varennes-en-Argonne

     

     

     

    Et c'est le tien

     

    Il est coquin

     

     

     

    Il a des douceurs

     

    Qui ont gercé la peau des prunes

     

    Ont rayé de la carte Pilat et sa dune

     

    Dissuadé d'aller se poser sur la Lune

     

    Noyé tous les pêcheurs de perles des lagunes

     

     

     

    Et c'est le tien

     

    Il est divin

     

     

     

    Il a des chaleurs

     

    À démotiver les volcans

     

    À rendre un été plus modéré qu'un printemps

     

    À convertir une année de jours désolants

     

    En trois cent soixante-cinq nuits de la Saint-Jean

     

     

     

    Et c'est le tien

     

    N'y change rien

     

     

     

    Il a des rondeurs

     

    Qui font pâlir d'envie la Terre

     

    Qui découragent de gonfler les montgolfières

     

    Aucun mot ne pourra se révéler vulgaire

     

    Qu'on le nomme cul fessier coccyx ou derrière

     

     

     

    Et c'est le tien

     

    Prends-en grand soin

     

    Oui c'est le tien

     

    Je l'aime bien

     

    Je l'aime... bien

     

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  • Mes muses

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Mes muses »

     

    Euterpe avait les yeux vairons

     

    Et me composait des musiques

     

    C’étaient mes plus jolies chansons

     

    Depuis son départ je m’étrique

     

    Où est la rêveuse Uranie

     

    Plus lointaine que la Grande Ourse

     

    Et plus inaccessible aussi

     

    Qu’un météore dans sa course

     

     

     

    Je n’étais pas très amoureux

     

    De l’élégante Terpsichore

     

    Qui m’enseignait le pas de deux

     

    Moi qui ne bouge pas encore

     

    Puis on m’a présenté Thalie

     

    Et je l’ai trouvée si comique

     

    Que je ris toujours aujourd’hui

     

    De ses théâtrales mimiques

     

     

     

    La plus secrète à sa façon

     

    C’est Polymnie fragile et belle

     

    Qui chante sous un autre nom

     

    Pourtant vous ne connaissez qu’elle

     

    Je ne regrette pas du tout

     

    Les colères de Melpomène

     

    Ni ses diatribes ni ses coups

     

    D’inégalable tragédienne

     

     

     

    Tous mes hommages à Érato

     

    Ma poétesse au regard triste

     

    Qui me grisait de nobles mots

     

    C’est la plus tendre de ma liste

     

    Je me souviens d’une égérie

     

    Que j’avais surnommée Calliope

     

    Trop éloquente à mon avis

     

    Pour ne pas être un peu salope

     

     

     

    Enfin j’ai rencontré Clio

     

    Fabulatrice et mythomane

     

    Elle écrivait des scénarios

     

    Que la moralité condamne

     

    Je vous ai dit de but en blanc

     

    Ce qui me passait par la muse

     

    Je me suis amusé vraiment

     

    Mais il ne faut pas que j’abuse

     

     

     

    Non il ne faut pas que j'abuse

     

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    4 commentaires
  • Le Tournesol

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Tournesol »

     

    Lorsque passe la théorie

     

    De vos prénoms dans ma mémoire

     

    Presque toujours je m'attendris

     

    Vous me racontez mon histoire

     

    J'essaie de vous imaginer

     

    Qu'êtes-vous devenues ce soir

     

    Qui dans vos bras m'a remplacé

     

    Quels sont vos regrets vos espoirs

     

     

     

    Il est bien le même

     

    Celui que vous avez connu

     

    N'a pas changé n'a pas voulu

     

    Devenir chauve ni ventru

     

    Oui c'est bien le même

     

    Celui qui vous servait d'ami

     

    Malgré le temps passé depuis

     

    Le tournesol des jours d'ennui

     

     

     

    Lorsque se croisent par hasard

     

    Nos chemins pourtant différents

     

    La tendresse de vos regards

     

    Ne m'échappe pas un instant

     

    Je ne sais si je dois souffrir

     

    Ou me réjouir à jamais

     

    De n'être plus qu'un souvenir

     

    Que vous chérissez en secret

     

     

     

    Il est bien le même

     

    Celui que vous avez connu

     

    N'a pas changé n'a pas voulu

     

    Devenir sage ni joufflu

     

    Oui c'est bien le même

     

    Celui qui reste votre ami

     

    Malgré les bourrasques de pluie

     

    Le tournesol des soirs d'ennui

     

     

     

    Pour n'être pas pris au sérieux

     

    Je suis voué au célibat

     

    Vos maris disent que c'est mieux

     

    Mais je vois bien qu'ils n'y croient pas

     

    Toi le dernier de mes amours

     

    Qui leur ressembles tout autant

     

    Tu me fuiras sans demi-tour

     

    Ne t'en fais pas je m'y attends

     

     

     

    Il est bien le même

     

    Celui que tu n'as pas connu

     

    N'a pas changé n'a pas voulu

     

    Devenir blasé ni fessu

     

    Oui c'est bien le même

     

    Celui qui sera ton ami

     

    Malgré les coups les pleurs les cris

     

    Ton tournesol des nuits d'ennui

     

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    3 commentaires
  •  

    La Dernière Lettre

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « La Dernière Lettre »

     

    Je sais trop le mal que je vais te faire

     

    M'accorderas-tu jamais ton pardon

     

    Je croyais pouvoir t'épargner ma mère

     

    Quand il me restait quelques illusions

     

    Sache que la vie n'a pas su me plaire

     

    Que je n'en peux plus de tourner en rond

     

     

     

    Quant à vous mes sœurs quant à toi mon frère

     

    Qui certainement ne comprendrez pas

     

    Si je n'avais pas choisi de me taire

     

    Vous m'auriez trouvé singulier parfois

     

    Lorsque nous avons perdu notre père

     

    La mort n'a plus eu de secret pour moi

     

     

     

    Et vous mes amis qu'aujourd'hui je laisse

     

    Je vous remercie de votre douceur

     

    Vous m'avez comblé de tant de tendresse

     

    Que j'en oubliais mes peines de cœur

     

    Je gardais pour moi ma folle détresse

     

    Si j'avais parlé vous auriez eu peur

     

     

     

    Toi mon non-amour pour qui je bascule

     

    N'aie pas de remords tu n'y pouvais rien

     

    Tu ne m'aimais pas j'étais ridicule

     

    D'espérer encore et d'attendre en vain

     

    Je ferme les yeux et je capitule

     

    Un peu de répit me fera du bien

     

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  • Le Chardon et la Fleur de coton

    [Film de Hal Ashby, 1971]

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Chardon et la Fleur de coton »

     

    Le petit vieux n'a pas vingt ans

     

    Il se suicide tout le temps

     

    Et s'ennuie à longueur de jour

     

    Il manque d'air et puis d'amour

     

    La fillette a quatre-vingts ans

     

    Elle renaît à chaque instant

     

    Ses jours lui paraissent trop courts

     

    Cousus de joies tissés d'amour

     

     

     

    Dans une prairie voisine

     

    Poussait un tendre chardon

     

    Qui tenait dans ses épines

     

    Une vraie fleur de coton

     

    Sur le flanc de la colline

     

    Dans le plus total abandon

     

     

     

    Le vieil enfant fume le cigare

     

    Boit des cocktails un peu bizarres

     

    Il a deux rides entre les yeux

     

    Ses lendemains ne sont pas bleus

     

    La jeune vieille aime les pralines

     

    Boit du sirop de grenadine

     

    Ses joues se plissent quand elle rit

     

    Ses rêves ne sont jamais gris

     

     

     

    Dans une prairie voisine

     

    Poussait un tendre chardon

     

    Qui serrait dans ses épines

     

    Une vraie fleur de coton

     

    Oubliés par les machines

     

    Épargnés par les fenaisons

     

     

     

    Lui la regarde s'amuser

     

    Tandis qu'elle a le dos tourné

     

    Et ferme les volets sans bruit

     

    Dès qu'elle s'endort sur le tapis

     

    Elle redoute de lui manquer

     

    Pourtant ça ne saurait tarder

     

    Et voudrait qu'il se lasse avant

     

    Qu'elle ne s'éteigne doucement

     

     

     

    Dans une prairie voisine

     

    Poussait un tendre chardon

     

    Qui griffait de ses épines

     

    Un cœur de fleur de coton

     

    Tout le reste on le devine

     

    N'est que pure imagination

     

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  • (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Madame Antoine

    Écouter « Madame Antoine »

     

    Elle a mis ses plus beaux bijoux

     

    Poudré son cou et ses épaules

     

    Son miroir la trouve à son goût

     

    Noble et si digne de son rôle

     

     

     

    Madame Antoine est belle

     

    Bergère et frivole dit-on

     

    Paris amoureux d'elle

     

    Lui clame déjà sa passion

     

    L'étrangère est pucelle

     

    Ses doigts crispés sur le balcon

     

     

     

    Dans sa camisole rayée

     

    La captive a perdu son charme

     

    Sous sa charlotte elle a caché

     

    Ses cheveux blanchis par les larmes

     

     

     

    Madame Antoine est vieille

     

    Elle entend chanter son mitron

     

    Si les Français la veille

     

    Ont mêlé du sang à son nom

     

    La reine qui s'éveille

     

    N'en connaît pas bien la raison

     

     

     

    Une simple robe de deuil

     

    Sous une nuque rase et sage

     

    Plus la moindre trace d'orgueil

     

    Sur la pâleur de son visage

     

     

     

    Madame Antoine est veuve

     

    Sur la charrette de Sanson

     

    La condamnée sans preuves

     

    Affronte le sombre horizon

     

    De sa dernière épreuve

     

    L'échafaud le panier de son

     

    Place de la Révolution

     

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  •  

    Je voulais

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Je voulais »

     

    Je voulais vivre seul avec mes souvenirs

     

    Et m'enterrer vivant dans mon fol univers

     

    Je voulais m'exiler pour ne plus revenir

     

    Dans l'étrange clarté d'un éternel hiver

     

     

     

    Je voulais simplement disposer de ma vie

     

    Et rire un peu de tout avant que d'en pleurer

     

    Je voulais m'enivrer quand j'en avais envie

     

    Et m'assoupir aussi en toute liberté

     

     

     

    Mais il vous a suffi de croiser mon chemin

     

    Mais il vous a suffi de me tendre la main

     

    Pour que je ne veuille plus rien

     

     

     

    Je voulais qu'on m'oublie dans ma prison debout

     

    Et qu'on me laisse enfin jouer au vagabond

     

    Je voulais découvrir la peur par petits bouts

     

    J'avais appris l'ennui et je trouvais ça bon

     

     

     

    Je voulais m'étourdir au bruit de mes pensées

     

    Et m'étendre un matin sous l'aile d'un buisson

     

    Je voulais m'enhardir et m'entendre glisser

     

    Dans le vide infini de mes pauvres chansons

     

     

     

    Mais il vous a suffi de me parler de vous

     

    Mais il vous a suffi de m'attacher à vous

     

    Pour que je ne veuille que vous

     

    Pour que je vous suive à genoux

     

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  •  

    Le Garçon de velours

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Le Garçon de velours »

     

    Avec ta bouche et tes mains

     

    Comme un dieu que l'on adore

     

    Tu l'as caressé ce garçon sans remords

     

    Ce garçon sans remords

     

    Dès le lendemain matin

     

    Sans promesse de retour

     

    Il était parti ce garçon de velours

     

    Ce garçon de velours

     

    Il était parti ce garçon de velours

     

     

     

    Mais il ignorait peut-être

     

    Qu'il avait mis dans ton corps

     

    La moitié de lui ce garçon sans remords

     

    Ce garçon sans remords

     

    Et cet enfant qui va naître

     

    Te demandera un jour

     

    De lui raconter ce garçon de velours

     

    Ce garçon de velours

     

    De lui raconter ce garçon de velours

     

     

     

    Tu lui répondras sans doute

     

    Que tu l'aimerais encore

     

    S'il te revenait ce garçon sans remords

     

    Ce garçon sans remords

     

    Tu resterais sur sa route

     

    Ne ferais aucun détour

     

    Il était si beau ce garçon de velours

     

    Ce garçon de velours

     

    Il était si beau ce garçon de velours

     

    Ce garçon de velours

     

     

     

    Tu lui diras que personne

     

    Ne saurait lui donner tort

     

    Il avait seize ans ce garçon sans remords

     

    Ce garçon sans remords

     

    Et ce fils que tu façonnes

     

    Il se pourrait qu'à son tour

     

    Quelqu'un le surnomme «  le garçon de velours »

     

    « Le garçon de velours »

     

    Quelqu'un le surnomme « le garçon de velours »

     

    « Le garçon de velours »

     

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  •  

    Affaire de mœurs

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Affaire de mœurs »

     

    Le cadavre d’Hector se raidit peu à peu

     

    Sorti de ma torpeur je réalise enfin

     

    Moi si frêle et si doux je n’en crois pas mes yeux

     

    Me voilà devenu meurtrier d’un vaurien

     

     

     

    Il y a quinze jours par la grille d’entrée

     

    Il a fait irruption brusquement dans ma vie

     

    Arrogant et viril insolent de beauté

     

    Ce frisson dans mon dos je l’ai compris depuis

     

     

     

    Protecteur et galant Hector s’est installé

     

    Il n'a saisi en moi que l'aspect féminin

     

    Mon allure équivoque a sans doute allumé

     

    Son instinct séducteur mais je n’y suis pour rien

     

     

     

    Et soudain ce matin sa toilette achevée

     

    Sans la moindre pudeur lascif on ne peut plus

     

    Il s’est jeté sur moi avec lubricité

     

    Aveuglé par la peur je me suis débattu

     

     

     

    Je pense avoir frappé à la tête et au cœur

     

    Animé par la rage et par l’indignation

     

    Légitime défense qui fait de moi l’auteur

     

    D’un crime passionnel sans préméditation

     

     

     

    Notre maître est absent et je crains son retour

     

    Il va me condamner mais c’est sa faute aussi

     

    Peut-on mettre en présence enfermés nuit et jour

     

    Deux mâles vigoureux au comble de l’ennui

     

     

     

    J’aurais dû c’est certain négliger mon plumage

     

    Me hisser par le bec au bord de la mangeoire

     

    Affûter mes ergots aux barreaux de la cage

     

    Mais je chante si bien du haut de mon perchoir

     

     

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  •  

    La Rupture

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Rupture »

     

    J'ai attendu longtemps que tu reviennes

     

    Je niais l'évidence et ton départ

     

    Maintenant c'est fini quoi qu'il advienne

     

    Je ne te verrai plus que par hasard

     

     

     

    Mais j'ai du mal à croire à la rupture

     

    Les mots que tu m'as dits je les entends

     

    Comme un air obsédant comme un murmure

     

    Je ne les ai pas rêvés pour autant

     

     

     

    C'est brutal de se retrouver seul

     

    Il faut réapprendre à se regarder

     

    Il faut s'inventer une belle histoire

     

    Il faut essayer de se prolonger

     

    Mais il faut se battre contre sa mémoire

     

    Et bien sûr ça ne se fait pas seul

     

     

     

    Depuis des mois l'ascenseur ne m'apporte

     

    Que des gens qui ne m'intéressent pas

     

    À leur façon de sonner à ma porte

     

    Je sais d'avance que ce n'est pas toi

     

     

     

    J'ai malgré moi souvent de tes nouvelles

     

    Par tous ceux qui te connaissent le mieux

     

    J'ai beau risquer ma vie à la marelle

     

    Ce n'est que toi que je vois dans leurs yeux

     

     

     

    C'est violent de se retrouver seul

     

    Il faut réapprendre à s'apprivoiser

     

    Il faut s'installer dans une autre histoire

     

    Il faut s'enchaîner pour ne pas tomber

     

    Mais il faut surtout bâillonner sa mémoire

     

    Et bien sûr on est encore plus seul

     

    Encore plus seul

     

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  • Passé simple

    (Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Passé simple »

     

    Vous qui naquîtes

     

    Sous un baldaquin de diamants

     

    Vous dépérîtes

     

    C'est vrai qu'on n'est jamais content

     

    Vous ne connûtes

     

    Que la richesse et le plaisir

     

    Mais vous ne pûtes

     

    Aucunement les retenir

     

     

     

    Nous nous voulûmes

     

    Dans un élan de bon aloi

     

    Si nous nous plûmes

     

    Après un épique tournoi

     

    Nous nous mentîmes

     

    Effrontément sans restriction

     

    Et nous perdîmes

     

    Notre mutuelle attraction

     

     

     

    Vous me quittâtes

     

    Pour une forte odeur de peau

     

    Que vous tâtâtes

     

    De large en long de bas en haut

     

    Vous vous repûtes

     

    Trop vite au gré de votre amant

     

    Que vous déçûtes

     

    Et qui déguerpit vaillamment

     

     

     

    Nous nous revîmes

     

    Plus assidûment que naguère

     

    Mais nous feignîmes

     

    La délivrance et l'adultère

     

    Vous me narguâtes

     

    Pour éprouver ma probité

     

    Puis décrétâtes

     

    L'armistice à perpétuité

     

     

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  • Ne m'aime pas

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Ne m'aime pas »

     

    Tu vis comme tu veux

     

    T'inventes des voyages

     

    Tu ris dans tes cheveux

     

    Et tu pleures aux nuages

     

    Tu vis comme tu veux

     

    T'abandonnes aux caresses

     

    Mais ne prends au sérieux

     

    Aucun cri de détresse

     

    Tu vis comme tu veux

     

    Au détour de la ville

     

    Tu sèmes les curieux

     

    Qui te suivent dociles

     

    C'est bien mieux

     

     

     

    Si tu m'aimais autant que je t'aime

     

    Tu en mourrais bientôt

     

    Promets-moi de rester toi-même

     

    Ne m'aime pas je t'aime trop

     

     

     

    Tu vis comme tu veux

     

    Ne dépends de personne

     

    Tu t'arrêtes au milieu

     

    De phrases qui étonnent

     

    Tu vis comme tu veux

     

    De façon confortable

     

    Un foulard sur les yeux

     

    Les talons sur la table

     

    Tu vis comme tu veux

     

    Et te camoufles en marge

     

    Des chemins tortueux

     

    Qui s'éloignent du large

     

    Et c'est mieux

     

     

     

    Si tu m'aimais autant que je t'aime

     

    Tu en mourrais bientôt

     

    Ne change rien reste toi-même

     

    Ne m'aime pas je t'aime trop

     

     

     

    Tu vis comme tu veux

     

    Affectionnes les femmes

     

    Tu te prêtes à leur jeu

     

    Te consumes à leur flamme

     

    Tu vis comme tu veux

     

    Les hommes t'intimident

     

    Tu te grimes auprès d'eux

     

    En chérubin candide

     

    Tu vis comme tu veux

     

    On chercherait en vain

     

    De la place pour deux

     

    Dans ton monde incertain

     

    Ça vaut mieux

     

     

     

    Si tu m'aimais autant que je t'aime

     

    Tu en mourrais bientôt

     

    Je t'en supplie reste toi-même

     

    Ne m'aime pas je t'aime trop

     

    Ne m'aime pas je t'aime trop

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  • Mes écoliers

    (Auteur : Marceau Piana : Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Mes écoliers »

     

    Véra Cité - Éva Porey

     

    Lily Pucien - Lucie Férien

     

    Éloi Nieumant - Henri Chissan

     

    Otto Cuiseur - Harry Cobeur

     

     

     

    Marie Vodage : « Manque un peu de naturel. »

     

    Rose Opansan : « Intelligente. »

     

    Juste Milieu : « Se maintient dans la moyenne... »

     

    Jean Transène : « Doué pour le théâtre. »

     

    Côme Toulmonde : « Rien à ajouter... »

     

    Théo Logy : « Lève les yeux au ciel au moindre reproche...

     

     

     

    Sophie Stiké - Emma Sculey

     

    Inès Tétic - Milly Métrique

     

    Christiane Hizé - Prosper Itey

     

    Manu Tansion - Daisy Lusion

     

     

     

    Pierre Abriquet : « S'enflamme pour un rien... »

     

    Annie Malcull : « Trop effacée... »

     

    Jacques Assery : « Très bavard en classe... »

     

    Hélène Histic : « À orienter vers le latin. »

     

    Guy Niolet : « Sous influence... »

     

    Charles Attan : « Noie ses mauvais résultats sous un flot de belles promesses... »

     

     

     

    Annie Versaire - Pat Hibulaire

     

    Éric Assez - Béa Tiffier

     

    Rémi Nissence - Éva Naissance

     

    Anna Tommy - Jean Darmery

     

     

     

    Larry Mériche : « Finira poète... »

     

    Manu Military : « Agressivité à modérer... »

     

    Henri Bambel : « À isoler... »

     

    Jeanne Hissère : « Disciplinée. »

     

    Martin Gall : « Préfère le jeu à l'étude... »

     

    Alain Provist : « Me réserve parfois la surprise de sa présence... »

     

     

     

    Eddy Torial – Gilles Éparbal

     

    Blanche Hissery – Yves Rognerie

     

    Marthe O'Pikeur – Maud Hulateur

     

    Ali Mentère – Élie Coptère

     

     

     

    Paco Tille : « Tendance à se dévaloriser... »

     

    Pierre Kiroul : « Insaisissable. »

     

    Nick Ottine : « Fume dans les toilettes... »

     

    Tony Truant : « À surveiller de très près... »

     

    Vic Torieu : « Attention, trop sûr de lui... »

     

    Et Pat Attra : « … Je tombe de sommeil, j'arrête là, on verra demain ! »

     

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  • Les Éléphants mellifiques

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Les Éléphants mellifiques »

     

    Dans la rosée à la même heure

     

    Dès que le pré secoue ses fleurs

     

    Mieux qu’une myriade d’abeilles

     

    En volant à tire-d’oreille

     

    Les éléphants qu’on dit gourmands

     

    Viennent butiner goulûment

     

     

     

    Rien ne t’étonne

     

    Tu ne m’écoutes pas

     

    Ma fable est bonne

     

    Je l’ai faite pour toi

     

    Mais tu fredonnes

     

    Pendant tout ce temps-là

     

     

     

    Perchés sur les coquelicots

     

    Les héliotropes les pavots

     

    Les éléphants l’air imbécile

     

    Du bout de leur trompe érectile

     

    Aspirent sans rien en laisser

     

    Le nectar aux reflets dorés

     

     

     

    Rien ne t’étonne

     

    Tu ne m’écoutes pas

     

    Ma fable sonne

     

    Comme des coups de glas

     

    Sans que résonne

     

    Le moindre écho en toi

     

     

     

    Enfin le champ est désherbé

     

    Bien labouré bien arrosé

     

    Et quand la lune ouvre les yeux

     

    Les pachydermes besogneux

     

    Regagnent l'usine de miel

     

    Dans un élan industriel

     

     

     

    Rien ne t’étonne

     

    Tu ne m’écoutes pas

     

    Moi j’abandonne

     

    Tu ne comprendrais pas

     

    Ma fable est conne

     

    Mais pas autant que toi

     

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  •  

    Ces chers amis

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Ces chers amis »

     

    Si j'aime bien sortir le soir

     

    C'est un peu pour les rencontrer

     

    Quand je n'ai plus envie de boire

     

    Ils me supplient de patienter

     

    Pourtant il m'arrive parfois

     

    De parvenir à m'échapper

     

    Ils m'attendent devant chez moi

     

    Où ils m'ont gaiement précédé

     

     

     

    Ils sont gentils

     

    Pardi

     

    Mes bons amis

     

    C'est quand je m'y attends le moins

     

    Que s'entrecroisent nos chemins

     

    Ces chers amis

     

     

     

    Ils envahissent la maison

     

    En me parlant tous à la fois

     

    Et comme un essaim de frelons

     

    Se jettent sur mes chocolats

     

    S'affalent sur les canapés

     

    Dès qu'ils ont vidé mes placards

     

    Et se retirent fatigués

     

    C'est bien normal il est si tard

     

     

     

    Ils sont gentils

     

    Pardi

     

    Mes bons amis

     

    Quand je me suis barricadé

     

    Viennent trinquer à ma santé

     

    Ces chers amis

     

     

     

    Dans le plus discret restaurant

     

    J'en ai toujours à mes côtés

     

    Qu'importe s'ils n'ont pas d'argent

     

    Ça n'a pas de prix l'amitié

     

    Par un méchant jour de cafard

     

    J'ai eu besoin de m'éclipser

     

    Sont accourus sans crier gare

     

    Pour m'aider à déménager

     

     

     

    Ils sont gentils

     

    Pardi

     

    Mes bons amis

     

    Si je franchis le Rubicon

     

    Me suivront-ils jusqu'en prison

     

    Ces chers amis

     

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  • J'aimerais bien me rencontrer

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « J'aimerais bien me rencontrer »

     

    J'aimerais bien me rencontrer

     

    Pour la toute première fois

     

    Pouvoir un jour me dédoubler

     

    Entendre le son de ma voix

     

    Me découvrir sans crier gare

     

    Et me demander mon chemin

     

    En plein soleil sur le trottoir

     

    Je voudrais me serrer la main

     

     

     

    Comme si je ne savais pas

     

    Ce que je fais ce que je suis

     

    Si je ne me connaissais pas

     

    Serais-je l'ombre d'un ami

     

    Aurais-je envie de me parler

     

    Si je me croisais dans la rue

     

    Me serais-je au moins remarqué

     

    Au milieu d'autres inconnus

     

     

     

    Ne serait-ce qu'un court instant

     

    Je voudrais subir mon regard

     

    Le trouverais-je intelligent

     

    Me sourirais-je par hasard

     

    Savoir de quelle sympathie

     

    De quelle angoisse au fil du temps

     

    De quel attrait de quel mépris

     

    Je suis l'héritier inconscient

     

     

     

    J'aimerais m'être présenté

     

    Par quelque voisin au grand cœur

     

    Pouvoir à l'aise m'observer

     

    Sous le nez dans un ascenseur

     

    Pour connaître alors mes pensées

     

    Je donnerais n'importe quoi

     

    Même si je devais y laisser

     

    Le peu d'espoir que j'ai en moi

     

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  •  

    Les Muettes

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Les Muettes »

     

    Si vous pouviez me rappeler

     

    Ceux que vous avez caressés

     

    Votre grain de peau préféré

     

    Vos étreintes privilégiées

     

     

     

    De mon esprit faites jaillir

     

    Ce que je ne sais plus écrire

     

    Ce qui m'a fait pleurer ou rire

     

    Retracez-moi mes souvenirs

     

     

     

    Racontez-moi mon histoire

     

    Soyez comme des grand-mères

     

    Rafraîchissez ma mémoire

     

    N'hésitez pas restez sincères

     

     

     

    Dites-moi qui j'ai oublié

     

    Qui j'ai détesté qui aimé

     

    Inconsciemment mis de côté

     

    Dans un dédain d'enfant gâté

     

     

     

    Ce n'est qu'un minuscule effort

     

    Et je vous le demande encore

     

    Ai-je eu raison avais-je tort

     

    Je vous promets de rester fort

     

     

     

    Racontez-moi mon histoire

     

    Soyez comme des grand-mères

     

    Rafraîchissez ma mémoire

     

    N'hésitez pas restez sincères

     

     

     

    On a beau les interroger

     

    Suivre leurs pleins et leurs déliés

     

    Les attendrir les supplier

     

    Les ouvrir et les respirer

     

    On a beau les interroger

     

    Suivre leurs pleins et leurs déliés

     

    Les attendrir les supplier

     

    Les mains ne savent pas

     

    Les mains ne savent pas parler

     

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  • Les Chansons de mon grand-père

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Les Chansons de mon grand-père »

     

    Dans la maison fleurie qui m'a vu naître

     

    Je me revois petit garçon heureux

     

    Le rire aux joues le cœur à la fenêtre

     

    Et par-dessus mes comptines et mes jeux

     

    J'entends encore

     

     

     

    Les chansons de mon grand-père

     

    Qui m'entraînaient sur les talons

     

    D'un régiment de mandolines

     

    Que les tétons de Valentine

     

    Menaient au lycée Papillon

     

    Prosper et son ami Bidasse

     

    Prenaient l' café au lait au lit

     

    Ignace et Félicie aussi

     

    Sur le pont du chaland qui passe

     

     

     

    Dans le jardin secret de ma mémoire

     

    Parmi les lys et les pois de senteur

     

    Je virevolte sur la balançoire

     

    Et comme en écho à tout ce bonheur

     

    J'entends encore

     

     

     

    Les chansons de mon grand-père

     

    Qui organisaient un grand bal

     

    De sombreros et de mantilles

     

    Pour carabiniers de Castille

     

    Et lavandièr's du Portugal

     

    Madame Arthur et sa Titine

     

    Appréciaient le petit vin blanc

     

    Sous les palétuviers géants

     

    Des nuits câlines nuits de Chine

     

     

     

    Je n'oublierai jamais cette voix douce

     

    Qui faisaient de mes jours un paradis

     

    Et si je veux remonter à la source

     

    Si j'ai besoin de m'évader d'ici

     

    J'écoute encore

     

     

     

    Les chansons de mon grand-père

     

    Cerisiers ros's et pommiers blancs

     

    À Paris dans chaque faubourg

     

    Que reste-t-il de nos amours

     

    On n'a pas tous les jours vingt ans

     

    Il se moquait de mes idoles

     

    Et surnommait Françoise Hardy

     

    Mad'moisell' Swing des soirs de pluie

     

    Marinella devenait folle

     

     

     

    Dans la maison fleurie qui m'a vu naître

     

    Parmi les lys et les pois de senteur

     

    Le rire aux joues le cœur à la fenêtre

     

    J'entends encore... la la la la la la

     

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  •  

    L'Ivraie

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    [En duo avec Fati Pierozzi]

    Écouter «L'Ivraie »

     

    Où es-tu

    Je te cherche partout

    Par les rues

    Les dos-d'âne et les trous

    Je suis là

    Mais tu ne me vois plus

    C'est bien moi

    Aurais-tu la berlue

     

    Si tu m'aimes

    Ne te trompe pas de graine

    Si tu sèmes

    La récolte est incertaine

     

    Que fais-tu

    Mon miroir transparent

    Pleures-tu

    Derrière un paravent

     

    Je souris

    J'étrangle mes poupées

    Aucun cri

    Ne leur a échappé

     

     

    Si tu m'aimes

    Ne te trompe pas de graine

    Si tu sèmes

    La récolte est incertaine

     

    M'entends-tu

    Je vais grincer des dents

    J'ai perdu

    Quelque part nos enfants

     

    Calme-toi

    Je les avais rangés

    Tous les trois

    Dans un coin du grenier

     

     

    Si tu m'aimes

    Ne te trompe pas de graine

    Si tu sèmes

    La récolte est incertaine

     

    Où vas-tu

    De ce pas victorieux

    Te crois-tu

    Protégée par les dieux

     

    Je descends

    Dire adieu à mon chat

    Sois patient

    Je ne reviendrai pas

    Sois patient

    Je ne reviendrai pas

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  • Les Lumières tamisées

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Les Lumières tamisées »

     

    Je ploie chaque soir un peu plus

     

    Je me défeuille au fil des ans

     

    Et mon cœur se rouille éperdu

     

    Épouvantail extravagant

     

    Je dois m'affubler de mon mieux

     

    Avec ce que j'ai sous la main

     

    De quatre rides au coin des yeux

     

    Muer ma peau en parchemin

     

     

     

    Les lumières tamisées

     

    Font encore illusion

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous nous camouflerons

     

    Les lumières tamisées

     

    Seront ma précaution

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous me prolongerons

     

     

     

    Déjà je constate impuissant

     

    Sur mon corps et dans mon esprit

     

    D'irrémédiables changements

     

    Que je n'avais pas pressentis

     

    Il faudra que je m'habitue

     

    À ce nouvel aspect de moi

     

    Je me sens pris au dépourvu

     

    Et c'est bien la première fois

     

     

     

    Les lumières tamisées

     

    Font encore illusion

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous nous entreverrons

     

    Les lumières tamisées

     

    Seront ma protection

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous m'éterniserons

     

     

     

    Mais je m'esquiverai avant

     

    D'amorcer le compte à rebours

     

    Tu m'anéantirais vraiment

     

    Si tu me voyais au grand jour

     

    Pourtant je sais que je pourrais

     

    Cesser de m'étioler tout bas

     

    Si seulement tu y tenais

     

    Si tu m'aimais assez pour ça

     

     

     

    Les lumières tamisées

     

    Nous feraient illusion

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous nous confronterions

     

    Les lumières tamisées

     

    Seraient ma discrétion

     

    Aux lumières tamisées

     

    Nous me perpétuerions

     

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  • Faits divers

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Faits divers »

     

    Ce fut une journée fantasque et poétique

     

    Dans la rue les passants se tenaient par la main

     

    Matin privilégié atmosphère euphorique

     

    La cité se parait d'un sourire enfantin

     

     

     

    Ébahi par ma bonne humeur inaltérable

     

    Je chantonnais sur le trottoir achalandé

     

    Lorsque midi sonna me suis senti capable

     

    D'ingurgiter Paris gargouille après pavé

     

     

     

    Mon repas terminé j'ai pris d'assaut ma ville

     

    Aux arches de ses ponts je me suis balancé

     

    Puis j'ai songé à toi qui dormais bien tranquille

     

    Quand je t'avais quittée sur la pointe des pieds

     

     

     

    J'ai souvent déploré dans mes joies les plus fortes

     

    Que tu ne sois à mon côté pour partager

     

    Ce frisson subtil mais ce qui me réconforte

     

    C'est qu'en ces moments-là je suis sûr de t'aimer

     

     

     

    Les ombres de la nuit ont transposé mon rêve

     

    Par quelque raccourci j'ai volé jusqu'à toi

     

    Cependant c'est ici que mon récit s'achève

     

    Le reste m'appartient et m'échappe à la fois

     

     

     

    Tu es là sur mon lit offerte et magnifique

     

    On dirait que tu n'es pas encore éveillée

     

    Comment ai-je oublié cet instant pathétique

     

    Où la veille pourtant je t'avais... étranglée

     

     

     

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  •  

    Voilà bien longtemps

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Voilà bien longtemps »

     

    Mes jours me semblent vides

     

     

    J'écoute s'écouler

     

     

    Les heures insipides

     

     

    De mes mornes pensées

     

     

    Les regards que je guette

     

     

    Ne me disent plus rien

     

     

    Mes jours me semblent bêtes

     

     

    Quand personne ne vient

     

     

     

     

    Voilà bien longtemps

     

     

    Que je ne suis plus amoureux

     

     

    Depuis tout ce temps

     

     

    Mon pauvre cœur sonne le creux

     

     

     

     

    Mes nuits me semblent mortes

     

     

    Je fais des mots croisés

     

     

    Le sommeil ne m'apporte

     

     

    Aucun songe inspiré

     

     

    Je noie dans le silence

     

     

    De mon lit déserté

     

     

    Ma chère indépendance

     

     

    Et ma lucidité

     

     

     

     

    Voilà bien longtemps

     

     

    Que je ne suis plus amoureux

     

     

    Depuis tout ce temps

     

     

    Mon pauvre cœur sonne le creux

     

     

     

     

    Ma vie me semble grise

     

     

    Parmi mes souvenirs

     

     

    Je m'élance et me brise

     

     

    À tant les embellir

     

     

    Je fuyais l'habitude

     

     

    Oui mais la liberté

     

     

    Forgée de solitude

     

     

    C'est trop lourd à porter

     

     

     

     

    Voilà bien longtemps

     

     

    Que je ne suis plus amoureux

     

     

    Depuis tout ce temps

     

     

    Mon pauvre cœur sonne le creux

     

     

     

     

    Voilà bien longtemps

     

     

    Qu'on ne m'a pas donné d'amour

     

     

    J'ai juste le temps

     

     

    D'appeler quelqu'un au secours

     

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  • Inachevé

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Inachevé »

     

    J'ai dessiné ses yeux sur un morceau de bois

     

    J'ai gravé ses cheveux autour de son visage

     

    Et c'était le regard qu'elle avait autrefois

     

    Quand le soir éteignait sa crinière sauvage

     

     

     

    Mais le portrait restait morose

     

    Il refusait de me parler

     

    J'avais oublié quelque chose

     

    Il était loin d'être achevé

     

     

     

    Alors j'ai peint son front pour qu'elle pense à moi

     

    J'ai mis un trait de bleu sur ses longues paupières

     

    J'ai posé sur ses joues qui rougissaient parfois

     

    Un coucher de soleil à la tiède lumière

     

     

     

    Mais le portrait restait de glace

     

    Il se plaisait à m'ignorer

     

    Enfant rétif refrain tenace

     

    Il demeurait inachevé

     

     

     

    Puis un jour je me suis arrêté en chemin

     

    Je venais d'esquisser les contours de sa bouche

     

    Le pinceau s'est soudain échappé de ma main

     

    Comme un oiseau blessé que la nuit effarouche

     

     

     

    Et le portrait m'a dit je t'aime

     

    Lorsque j'ai voulu l'effacer

     

    Mais il était trop tard quand même

     

    Il est resté inachevé

     

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