•  

    Le Poltron

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Le Poltron »

    Si je vous avoue qu'il tremble

     

    Lorsque vous lui touchez le bras

     

    Qu'il est moins naïf qu'il le semble

     

    Vous ne me croirez pas

     

    Quand il dit qu'il goûte la vie

     

    Il n'est sincère qu'à moitié

     

    Si vous n'allez le débusquer

     

    Il ne sort pas de chez lui

     

     

    Il n'est pas chaleureux il est poltron

     

    Si je ne savais pas de qui je parle

     

     Je ne vous dirais rien de lui

     

    C'est un lamentable poltron

     

    Ne lui cherchez pas d'autre nom

     

    C'est le plus malheureux ici

     

     

    Si je prétends qu'il est triste

     

    Derrière son rire aux éclats

     

    Qu'il est sournois et pessimiste

     

    Vous douterez de moi

     

    On croit qu'il écoute les gens

     

    Mais ne vous laissez pas berner

     

    S'il sait bien les apprivoiser

     

    Jamais il ne les comprend

     

     

    Il n'est pas scrupuleux il est poltron

     

    Je vous dirai bientôt de qui je parle

     

    Il habite à deux lieues d'ici

     

    C'est un détestable poltron

     

    Accordez-lui votre pardon

     

    Il est malade d'être lui

     

     

    Si j'affirme qu'il s'invente

     

    Un invraisemblable destin

     

    Qu'il le poétise et se vante

     

    Me croirez-vous enfin

     

    Il fait le vide autour de lui

     

    Plus versatile qu'un enfant

     

    Il tyrannise sa maman

     

    Les crapauds et les souris

     

     

    Il n'est pas généreux il est poltron

     

    Avez-vous deviné de qui je parle

     

    Je l'ai si justement décrit

     

    C'est un méprisable poltron

     

    J'ai beau savoir que j'ai raison

     

    Il reste mon meilleur ami

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  • La Guerre

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Guerre »

     

    Les chats ne chassent plus ils cherchent à se cacher

    L'hiver vociférant violente la vallée

    Des cris criblent les cœurs de leurs cordes cassées

    Des bombes rebondissent au bord des barbelés

     

    La guerre existe

    La guerre existe

     

    Le vent voit s'envoler des vautours éventrés

    Des corps comblent les creux des caveaux cabossés

    Des bras branlent brûlants sur des barreaux brisés

    Des formes floues s'effondrent à demi disloquées

     

    La guerre existe

    La guerre existe

     

    Des mains s'emmêlent immondes en armée momifiée

    Leurs doigts scandent une ronde où dansent les damnés

    Les fusils qu'ils fourbissent enflamment les bûchers

    Où nos filles effarées s'affaissent crucifiées

     

    La guerre existe

    La guerre existe

     

    Ma mère emmène-moi aux mers immaculées

    Dont tu parlais parfois pour te faire pardonner

    Je tombe de ces tombes où tu n'es pas tombée

    Sauve-moi de mes rêves et viens me délivrer

     

    La guerre existe

    Ha tu croyais m'épargner

    Mais la guerre existe

    Que ne suis-je mort-né

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  • Incrédulité

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Incrédulité »

    Je n'ai pas voulu croire

     

    Que je t'aimais

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    Que je t'aimais

     

    Je trouvais ça pesant

     

    Hâtif et encombrant

     

    Sans le savoir

     

     J'étais encore enfant

     

     

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    À ton amour

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    À ton amour

     

    Je trouvais ça choquant

     

    Baroque et déroutant

     

    Pourquoi prévoir

     

    Nous avions bien le temps

     

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    Que tu partais

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    Que tu partais

     

    Je trouvais ça frustrant

     

    Injuste et insultant

     

    Dans cette histoire

     

    Je jouais les perdants

     

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    À ton retour

     

    Je n'ai pas voulu croire

     

    À ton retour

     

    Je trouvais ça troublant

     

    Facile et fatigant

     

    Malgré l'espoir

     

    Je demeurais méfiant

     

     

    Je n'ai jamais pu croire

     

    À rien du tout

     

    Je n'ai jamais pu croire

     

    À rien du tout

     

    Je trouve ça navrant

     

    Stérile et méprisant

     

    Il est trop tard

     

    Je le crois maintenant

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  •  

    Au même instant

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Au même instant »

     

    Le vent s'étire et souffle sur la ville

    Éparpillant les spectres de la nuit

    Les oiseaux noirs vont se cacher dociles

    Le jour se lève et ils ont peur de lui

     

    Pendant ce temps tu te réveilles

    Loin de chez moi et tu t'en fous

    Au même instant je me réveille

    Je pense à toi et puis c'est tout

     

    Le vent s'emporte et se heurte aux falaises

    En dissipant la touffeur de midi

    Le soleil frappe au zénith et s'apaise

    Comme un enfant que l'effort étourdit

     

    Pendant ce temps tu te promènes

    Loin de chez moi et tu t'en fous

    Au même instant je me promène

    Je pense à toi un point c'est tout

     

    Le vent se calme et se mêle aux nuages

    Ébouriffant les senteurs de la nuit

    Les oiseaux noirs s'échappent de leur cage

    Le jour s'en va délivré de leurs cris

     

    Pendant ce temps tu t'abandonnes

    Loin de chez moi et tu t'en fous

    Au même instant je déraisonne

    Je pense à toi et voilà tout

    Et voilà tout

     

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  •  

    Eulalie

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Eulalie »

     

    Je n'aime pas les regards bleus

     

    Ils griffent le tain des miroirs

     

    Pour effacer ton regard bleu

     

    Je vis au bord de la mer Noire

     

     

    Eulalie au regard bleu

     

    J'ai un bandeau sur les yeux

     

    Cache-toi où tu le peux

     

    Je vais compter jusqu'à deux

     

     

    Je n'aime pas les cheveux blonds

     

    Je leur préfère un champ de blé

     

    Heureusement tes cheveux blonds

     

    Sont plus faciles à moissonner

     

     

    Eulalie aux cheveux blonds

     

    Mets le feu à ton chignon

     

    Cours visiter Besançon

     

    À pied à cheval-d'arçons

     

     

    Je n'aime pas les mots d'amour

     

    Boules de gomme empoisonnées

     

    Quand tu m'as dit tes mots d'amour

     

    Par la fenêtre j'ai sauté

     

     

    Eulalie tes mots d'amour

     

    Passent pour des calembours

     

    Qui n'amusent que les sourds

     

    Et ceux qui manquent d'humour

     

     

    Je n'aime pas les jeux d'enfants

     

    Ils sont pareils aux jours de pluie

     

    Pour limiter tes jeux d'enfants

     

    J'étudie la pluviométrie

     

     

    Eulalie aux jeux d'enfants

     

    Surtout prends garde à l'étang

     

    Ne te jette pas dedans

     

    Apprends à nager avant

     

     

    Eulalie regarde-moi

     

    Eulalie recoiffe-toi

     

    Eulalie épouse-moi

     

    Je veux un enfant de toi

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  • Faux Mirages

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Faux Mirages »

    La chemise sur le crâne il progresse à pas hésitants

     

    Pas un cactus pas une piste pas la moindre flaque d’eau

     

    Dans ce désert impitoyable il craint les sables mouvants

     

    Le soleil inexorable qui lui incendie le dos

     

     

    Quand soudain

     

    Juste au-dessus de l’horizon

     

    Subtile et tremblante vision

     

    Une palmeraie enfin

     

    Mais lui qui pense être halluciné

     

    Fait demi-tour et trébuche épuisé

     

     

    Il s’agenouille et déjà sa langue est près de l’étouffer

     

    Autour de lui s’étend l’ombre d’un vol patient de rapaces

     

    Comme quelqu’un qui s’affaisse et qui cherche à se redresser

     

    Vainement il s’agrippe aux côtes tendues d’une carcasse

     

     

    Quand soudain

     

    Presque au-dessous de l’horizon

     

    Dansante réverbération

     

    Une caravane enfin

     

    Mais lui qui pense être halluciné

     

    Ferme les yeux s’écroule inanimé

     

     

    Depuis que la nuit a surgi le gel lui fige le sang

     

    Qui suintait pendant le jour des crevasses de sa peau

     

    De n’avoir pas cru aux mirages un homme est mort bêtement

     

    Entre une proche oasis et des Bédouins sur leurs chameaux

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  • La Déception

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Déception »

     

    L'air était figé

     

    Le sable noir

     

    La mer calmée

     

    Rampait sous les reflets du soir

     

     

    Aux creux d'un bateau

     

    Abandonnés

     

    Les pieds dans l'eau

     

    Ils regardaient le ciel tomber

     

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Les yeux fermés

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Chanter

     

     

    Au cœur de la nuit

     

    Comme des fleurs

     

    Au fond d'un puits

     

    Perlaient des gouttes de couleur

     

     

    Ils dormaient déjà

     

    Quand la marée

     

    Les emporta

     

    Vers des lointains d'éternité

     

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Presque attendrie

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Merci

     

     

    Le matin givré

     

    Sous son manteau

     

    S'est ébroué

     

    Dans un carillon de cristaux

     

     

    Ils ont disparu

     

    À l'horizon

     

    On ne vit plus

     

    Qu'une nuée de papillons

     

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Un peu perdue

     

    Et toi tu m'écoutes

     

    Déçue

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  •  

    Contre toi

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Contre toi »

     

    Si je pouvais encore une fois

     

    Rien qu'une fois

     

    M'allonger contre toi

     

     

    Tout contre toi

     

     

    Je te dis bonne nuit

     

    Nos souffles se répondent

     

    Nos têtes se confondent

     

    Nos deux cœurs font du bruit

     

     

    Tu t'endors avant moi

     

    Mon bras sous ton épaule

     

    Ta joue sur mon épaule

     

    Ton sommeil est à moi

     

     

    Si je pouvais encore une fois

     

    Rien qu'une fois

     

    M'étendre contre toi

     

     

    Tout contre toi

     

     

    Tu me tournes le dos

     

    Au milieu de ton rêve

     

    Il fait chaud dans ton rêve

     

    Je me brûle à ta peau

     

     

    Le nez dans tes cheveux

     

    Avec toi je respire

     

    Fou de toi je soupire

     

    Je veille sur nous deux

     

     

    Si je pouvais encore une fois

     

    Rien qu'une fois

     

    Me blottir contre toi

     

     

    Tout contre toi

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  • Le Jongleur malhabile

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Jongleur malhabile »

     

    Serait-il devenu si laid

    Que vous ne l'envisagiez plus

    Que vous a-t-il dit qu'a-t-il fait

    Qui vous ait à ce point déçus

     

    L'incorrigible enfant fait de son mieux

    Il fait de son mieux

     

    Lorsqu'il était drôle et charmant

    Vous recherchiez sa compagnie

    Le découvrez-vous différent

    Aurait-il gravement failli

     

    L'éternel débutant fait ce qu'il peut

    Il fait ce qu'il peut

     

    On l'a vu consacrer ses nuits

    À tous ceux qu'il aimait vraiment

    A-t-il mérité le mépris

    Que vous lui vouez maintenant

     

    L'infatigable amant s'ennuie un peu

    Il s'ennuie un peu

     

    S'il sait se montrer vigilant

    Fidèle efficace et discret

    Il ne vous confie pas souvent

    Les clés de son jardin secret

     

    L'insoumis impatient fait ce qu'il veut

    Il fait ce qu'il veut

     

    Il a cultivé ses amis

    N'est pas près de démissionner

    N'a pas chuté au fond du puits

    Que pour lui leurs mains ont creusé

     

    L'acrobate imprudent ferme les yeux

    Il ferme les yeux

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  • Entrefilet

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Entrefilet »

     

    Je suis sûr que tu existes

     

    Qu'un jour tu me rejoindras

     

    Que toi aussi tu résistes

     

    À tout ce qui n'est pas moi

     

    Sauras-tu me reconnaître

     

    Quand se croiseront nos vies

     

    Te laisserai-je peut-être

     

    Passer sans avoir compris

     

     

    Qu'on ne vienne pas me dire

     

    Que tu es déjà venue

     

    Sans que j'aie vu ton sourire

     

    Ni saisi ta main tendue

     

    Qu'on ne me fasse pas croire

     

    Que tu es mon invention

     

    Une utopie dérisoire

     

    Pour sauver mes illusions

     

     

    J'ai rencontré des mirages

     

    Je pensais t'avoir trouvée

     

    Mais ces amours de passage

     

    Ne m'étaient pas destinées

     

    De ton côté je suppose

     

    Que tu as dû te tromper

     

    Endurer les mêmes choses

     

    Sans jamais désespérer

     

     

    Ça n'a pas été facile

     

    Ces multiples déceptions

     

    Certainement pas stérile

     

    Ce temps de préparation

     

    J'ai calmé mes exigences

     

    Émoussé mes jugements

     

    Dominé mon impatience

     

    Tu peux venir je t'attends

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  •  

    Mesdames et Messieurs

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Mesdames et Messieurs »

     

    Mesdames et messieurs

     

    Venez donc vous asseoir sur mon plus beau nuage

     

    Et vous abandonner un instant près de moi

     

    De là-haut vous verrez que les matins d'orage

     

    Sont réservés à ceux qui s'attardent en bas

     

     

    Moi qui ai bien du mal à paraître moins tendre

     

    Je vis dans l'illusion et la fragilité

     

    Vous perdez votre temps si vous pensez m'attendre

     

    Dans l'immense désert de la réalité

     

     

    Mesdames et messieurs

     

    Venez donc vous brûler au feu de mes caresses

     

    Et vous réconforter un peu sur mes genoux

     

    Chez moi la nuit ressemble à l'ineffable ivresse

     

    Que répandent le vin et le vent du mois d'août

     

     

    Si le cœur vous en dit suivez-moi sur ma route

     

    Prenez ce chemin creux qui mène à l'horizon

     

    Peut-être aurez-vous froid vous aurez peur sans doute

     

    Ne vous retournez pas entrez dans ma maison

     

     

    Mesdames et messieurs

     

    Venez donc vous blottir contre moi dans ce rêve

     

    Que j'ai depuis longtemps tressé autour de vous

     

    Laissez-le vous saisir et pour qu'il ne s'achève

     

    Ne vous réveillez pas ou bien rendormez-vous

     

     

    Si le cœur vous en dit suivez-moi sur ma route

     

    Prenez ce chemin creux qui mène à l'horizon

     

    Peut-être aurez-vous froid vous aurez peur sans doute

     

    Ne vous retournez pas entrez dans ma maison

     

     

    Mesdames et messieurs

     

    Venez donc vous blottir contre moi dans ce rêve

     

    Que j'ai depuis longtemps tressé autour de vous

     

    Laissez-le vous saisir et pour qu'il ne s'achève

     

    Ne vous réveillez pas ou bien rendormez-vous

     

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  •  

    Ma tendresse

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Ma tendresse »

     

    Je voudrais montrer ma tendresse

     

    Me laisser fondre sous vos yeux

     

    Avouer mes peurs mes faiblesses

     

    Comme un enfant libre et heureux

     

    Sourire aux passants dans la rue

     

    Dévoiler toutes mes envies

     

    Sans craindre de me mettre à nu

     

    Si je dis je t'aime ou merci

     

     

    Je voudrais montrer ma tendresse

     

     

    Je voudrais donner ma tendresse

     

    À mes plus farouches voisins

     

    Ne plus penser que je m'abaisse

     

    Lorsque je m'excuse d'un rien

     

    Prouver que je reste le même

     

    Quand je prends la main d'un ami

     

    Que la virilité suprême

     

    C'est d'assumer ce geste aussi

     

     

    Je voudrais donner ma tendresse

     

     

    Je voudrais crier ma tendresse

     

    Demander pardon à genoux

     

    Oser réclamer des caresses

     

    Verser des larmes sur vos joues

     

    Aller jusqu'au bout de mon âme

     

    Pour me sentir moins à l'étroit

     

    Entre les seins chauds d'une femme

     

    Sous la protection de ses bras

     

     

    Je voudrais montrer ma tendresse

     

    Je voudrais donner ma tendresse

     

     Je voudrais crier ma tendresse...

     

     

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  • Dans mon jardin

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Dans mon jardin »

     

    Je suis toujours d’humeur charmante

     

    Je prends la vie du bon côté

     

    Lorsque je ne ris pas je chante

     

    À tue-tête sur le palier

     

    J'aime la mer et la campagne

     

    Je suis chez moi un peu partout

     

    Si un matin l'ennui me gagne

     

    Je l'invite à boire un vin fou

     

     

    Et dans mon jardin j'ai cultivé

     

    Les campanules de l’amour

     

    Les capucines de l'amitié

     

     

    Sentimental et fétichiste

     

    Romantique à contre-courant

     

    Je suis devenu spécialiste

     

    Des coups de foudre en coups de vent

     

    J'exècre les idées moroses

     

    Les démagogues les chasseurs

     

    L'hypocondrie l'argent les roses

     

    La neige et les prédicateurs

     

     

    Et dans mon jardin j'ai arrosé

     

    Les véroniques de l'amour

     

     Les valérianes de l'amitié

     

     

    Je fais d'un sourire une histoire

     

    Que j'interprète à ma façon

     

    Je sélectionne ma mémoire

     

    Pour que mes souvenirs soient bons

     

    Je rejoins parfois mon nuage

     

    À cheval sur un cerf-volant

     

    Si ma maison est sous l'orage

     

    Je coupe le fil un instant

     

     

    Et dans mon jardin j'ai piétiné

     

    Les renoncules de l'amour

     

     Les chrysanthèmes de l'amitié

     

     

    De l'amour de l'amitié

     

    De l'amour de l'amitié

     

    Où est la frontière

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  •  

    Lettre à un absent

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Lettre à un absent »

     

    Mon ami petit frère

     

    Bonjour

     

    Je t’écris de chez toi

     

    Très gentiment ta mère

     

    M’a ouvert ton lit pour quelques jours

     

    Nous parlons sans cesse de toi

     

     

    Ta mère a retrouvé son chaud sourire

     

    Et semble avoir un peu moins mal

     

    Tu as beau faire on a beau dire

     

    Elle te pardonne et c’est normal

     

    C’est normal

     

     

    Mon ami mon compère

     

    Salut

     

    Il fait froid ce matin

     

    Comme le dit ton père

     

    Automne et printemps n’existent plus

     

    Et tu ne reconnaîtrais rien

     

     

    Ton père a quelquefois les cils humides

     

    Il compte les mois sur ses doigts

     

    Auprès de lui ta place est vide

     

    Mais bien sûr il ne l’avoue pas

     

    Surtout pas

     

     

    Mon ami mon complice

     

    Adieu

     

    Je vais m’arrêter là

     

    Dans le ventre d'Alice

     

    Un enfant se défroisse les yeux

     

    Sans doute rêve-t-il de toi

     

     

    Ton Alice a la patience tranquille

     

    Elle t'attend un point c’est tout

     

    Pourquoi pleurer c’est inutile

     

    Ça met des sillons sur les joues

     

    Sur les joues

     

     

    Mon ami toi mon double

     

    Voilà

     

    Je quitte ta maison

     

    Mes souvenirs se troublent

     

    Je reviendrai quand tu seras là

     

    Après ta sortie de prison

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  •  

    Une autre vie

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Une autre vie »

     

    Quand le marin part en voyage

     

    Il abandonne sur le port

     

    Ses vieux parents et son village

     

    Une autre vie l'attend à bord

     

     

    Accoudé sur le bastingage

     

    Au soleil couchant il choisit

     

    Parmi ses copains d'abordage

     

    Celui qu'il mettra dans son lit

     

     

    Quand le soldat part pour la guerre

     

    Il quitte à regret sa maison

     

    La fille du garde-barrière

     

    Une autre vie l'attend au front

     

     

    Avec son arme en bandoulière

     

    Il s'en va d'un pas triomphant

     

    Une main sur sa cartouchière

     

    L'autre dans celle du commandant

     

     

    Quand je m'éloigne de la France

     

    J'ai la nostalgie de chez moi

     

    Mais je fais preuve de patience

     

    Une autre vie m'attend là-bas

     

     

    Je passe de sages vacances

     

    À me refaire une santé

     

    Dans le repos la continence

     

    Et vous envoie de doux baisers

     

     

    Vous attendiez-vous à autre chose ?

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  •  

    Je t'aime quand tu n'es pas là

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Je t'aime quand tu n'es pas là »

     

    Tu ne vis pas loin de chez moi

     

    Je pourrais te voir plus souvent

     

    Entendre le son de ta voix

     

    Au téléphone c'est tentant

     

    Mais voilà

     

    Je t'aime quand tu n'es pas là

     

     

    C'est vrai je te parle tout bas

     

    Quand tu ne peux pas m'écouter

     

    Tu partages tout avec moi

     

    Jusqu'à mes plus tendres pensées

     

    Mais voilà

     

    Je t'aime quand tu n'es pas là

     

     

    Tu as toujours les mêmes yeux

     

    La même bouche et tes cheveux

     

    Se couchent toujours sous mes doigts

     

    Tu ne fais que te ressembler

     

    Mais ce que j'aime en vérité

     

    C'est toi dans les tout premiers mois

     

    De notre amour

     

     

    Devant ta tasse de café

     

    Tu parles de n'importe quoi

     

    Je finis par me demander

     

    Qui tu es ce que tu fais là

     

    C'est bien ça

     

    Je t'aime quand tu n'es pas là

     

     

    Je te recherche à travers toi

     

    Je me raccroche à ton sourire

     

    Je te retrouve quelquefois

     

    Mais c'est pour mieux me souvenir

     

    C'est bien ça

     

    Je t'aime quand tu n'es pas là

     

     

    Tu as toujours les mêmes yeux

     

    La même bouche et tes cheveux

     

    Se couchent toujours sous mes doigts

     

    Je te reconnais c'est certain

     

    Mais ce que j'aime encore en vain

     

    C'est toi dans les tout premiers mois

     

    De notre amour

     

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  •  

    La Méprise

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Méprise »

     

    Il faut dire

     

    Qu'à la distribution des rôles

     

    Il t'échut celui de l'amour

     

    Le mien s'est révélé plus drôle

     

    Obscur et léger tour à tour

     

    Il faut dire aussi

     

    Que j'étais plutôt malhabile

     

    Quand tu as dévié mon chemin

     

    Tes gestes flous ta voix fragile

     

    Finalement ne masquaient rien

     

     

    J'ai attendu que s'achève

     

    Ce carnaval improvisé

     

    Insensiblement mon rêve

     

    Devenait réalité

     

     

    Il faut dire

     

    Que tu n'avais pas d'aptitude

     

    À parler franchement de toi

     

    Mon indiscrétion un peu rude

     

    Te convenait assez je crois

     

     Il faut dire aussi

     

    Que tes regards étaient si tendres

     

    Plus efficaces que des doigts

     

    Je ne pouvais que m'y méprendre

     

    D'autres le feront après moi

     

     

    Il valait mieux que s'achève

     

    Ce bric-à-brac organisé

     

    Immanquablement mon rêve

     

    Singeait la réalité

     

     

    Il faut dire

     

    Que je malmenais ta routine

     

    Avec mes sorties saugrenues

     

    Pareil à l'enfant qui s'obstine

     

    À hurler des mots défendus

     

    Il faut dire aussi

     

    Que tu savais meubler l'espace

     

    Entre mon trouble et mon aplomb

     

    Mais tes subites volte-face

     

    N'avaient ni rime ni raison

     

     

    Il était temps que s'achève

     

    Ce court-métrage alambiqué

     

    Dont le titre était un rêve

     

    Appelé réalité

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  •  

    Récrire sa vie

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Récrire sa vie »

     

    Brève rétrospective et passé encombrant

     

    J'ai mal d'être l'acteur de ce film d'amateur

     

    Au lieu de ne garder que les meilleurs moments

     

    Je repars de zéro et deviens créateur

     

     

    Après nombre d'efforts ma tête émerge enfin

     

    Dans le sang la sueur les cris et la douleur

     

    Mon père est angoissé à se tordre les mains

     

    Cet éveil à la vie je l'ai appris par cœur

     

     

    Cela me fait du bien

     

    De récrire ma vie

     

    Cela me fait du bien

     

    De récrire ma vie

     

     

    Je suis un bel enfant ma mère est fièr' de moi

     

    Autour d'elle des gens que je ne connais pas

     

    Me triturent les joues me dessoudent les doigts

     

    J'ai envie de les mordre et je n'ai pas de quoi

     

     

    Diaphane bachelier j'excelle on m'applaudit

     

    En territoire ami j'esquisse un premier pas

     

    Je m'intéresse à tout et tout me réussit

     

    Là j'exagère un peu mais ne m'en veuillez pas

     

     

    Je force le destin

     

    En récrivant ma vie

     

    Je force le destin

     

    En récrivant ma vie

     

     

    Et puis je te rencontre et je t'aime à nouveau

     

    Cette fois cependant tu ne me quittes pas

     

    Nous remanions ensemble un autre scénario

     

    Tu ne me survis pas et j'expire avec toi

     

     

    Le mot «fin» s'est inscrit au milieu de l'écran

     

    C'est encore un navet je suis vraiment déçu

     

    Eau de rose et nausée malaise à l'avenant

     

    J'ai compris la leçon je n'y reviendrai plus

     

     

    Cela ne sert à rien

     

    De récrire sa vie

     

    Cela ne sert à rien

     

    De récrire sa vie

     

     

    «Utopie» quel joli nom pour une vie

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  • Goutte à goutte

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Goutte à goutte »

     

    Une goutte de sang

     

    Sur ta lèvre gercée

     

    Quel goût a-t-il ton sang

     

    Laisse-moi t'embrasser

     

     

    Une goutte de plus

     

    Qui rejoint les rivières

     

    Se marie aux torrents

     

    Puis féconde les mers

     

    Peuple les océans

     

     

    Une goutte d'amour

     

    Témoin de mon émoi

     

    Est tombée sans retour

     

    Au plus profond de toi

     

     

    Une goutte de plus

     

    Qui rejoint les rivières

     

    Se marie aux torrents

     

    Puis féconde les mers

     

    Peuple les océans

     

     

    Une goutte de lait

     

    Sur le bout de ton sein

     

    L'enfant que je t'ai fait

     

    Crie déjà il a faim

     

     

    Une goutte de plus

     

    Qui rejoint les rivières

     

    Se marie aux torrents

     

    Puis féconde les mers

     

    Peuple les océans

     

     

    Une goutte salée

     

    A perlé sur ma joue

     

    Tu viens de t'en aller

     

    Sans te soucier de nous

     

     

    Une goutte de plus

     

    Qui grossit les rivières

     

    Agite les torrents

     

    Puis déchaîne les mers

     

    Défie les océans

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  •  

    La Feue Fille

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Feue Fille »

     

    Elle avait la peau sensible

    J'ai les nerfs à fleur de peau :

     

    La fille à la cigarette

    S'était soudain rendormie

    Sa main posée sur la couette

    Faillit lui coûter la vie

     

    L'étourdie ne dut sa chance

    Qu'à la brûlure à ses doigts

    Mais c'est la fournaise intense

    Qui surtout la réveilla

     

    Elle avait le cœur fragile

    Je n'écoute que mon cœur :

     

    Le grand lit de palissandre

    Dont je m'étais entiché

    N'était plus qu'un tas de cendres

    Quand je revins du marché

     

    La fille avait beau se tordre

    De douleur et minauder

    J'aurais tant aimé la mordre

    J'ai préféré me venger

     

    Elle avait l'humeur docile

    Je change souvent d'humeur :

     

    L'emmener sur la falaise

    Ne parut pas compliqué

    Le vertige ou un malaise

    Pouvaient bien me disculper

     

    Je n'eus pas besoin d'enclume

    Ni de plomb pour la lester

    Plus gracile qu'une plume

    La fille s'est envolée

     

    Elle avait l'âme innocente

    Je souffre de vague à l'âme :

     

    Dans ma chaude garçonnière

    J'invitai tous mes amis

    En guise de crémaillère

    Ce fut moi qui me pendis

     

    La raison de ce suicide

    Ne fut pas élucidée

    Si la fille était frigide

    Je n'avais qu'à la brûler

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  •  

    Faux-Semblants

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Faux-Semblants »

     

    Quand tout renaît à l'espérance

     

    Et que l'hiver fuit loin de nous...

     

     

    Il me semble aujourd'hui que ma mémoire est vide

     

    Que j'ai dormi longtemps du plus profond sommeil

     

    C'est un peu d'eau de pluie frémissante et limpide

     

    Qui au petit matin s'évapore au soleil

     

     

    Cependant je crois bien que c'est la lassitude

     

    Qui vient de s'installer sans demander pardon

     

    Je renonçais à tout et dans ma solitude

     

    Inconscient j'élevais les murs de ma prison

     

     

    L'amour de moy s'y est enclose

     

    Dedans un joli jardinet...

     

     

    Il me semble souvent que j'ai cessé de vivre

     

    Que j'ai vieilli soudain et que je n'en peux plus

     

    J'ai l'impression parfois d'avoir peine à me suivre

     

    Dans les mille détours de mes espoirs déçus

     

     

    Pourtant je me rappelle avec exactitude

     

    Ses yeux qui souriaient inspirés par les miens

     

    C'est peut-être pour ça que j'ai pris l'habitude

     

    De les fermer depuis pour qu'on n'y lise rien

     

     

    Quand nous chanterons le temps des cerises

     

    Le gai rossignol et merle moqueur...

     

     

    Il me semble surtout que j'essaie en silence

     

    De me persuader que mon amour est mort

     

    Tandis qu'au fond de moi lorsque je perds patience

     

     Je sais que j'aime encore et de plus en plus fort

     

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  • Le Hibou

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Le Hibou »

     

    Je ne te voyais pas souvent

     

    Tu m'avais appris l'impatience

     

    Je ne te manquais pas vraiment

     

    Alors je fuyais ton absence

     

    Et quand tu décidais un soir

     

    De venir enfin me surprendre

     

    Si ma fenêtre restait noire

     

    C'est que j'étais las de t'attendre

     

     

    Nos nuits blanches

     

    Rares et courtes nuits blanches

     

    Nocturnes étaient nos rendez-vous

     

    Mais il s'ébrouait le hibou

     

    Perché sur ton regard si doux

     

     

    Quand j'essayais de t'oublier

     

    Le hasard se montrait sadique

     

    Je retrouvais sans les chercher

     

    Tes mots d'amour mis en musique

     

    De chauds effluves de jasmin

     

    La même cambrure érogène

     

    Un pendentif entre deux seins

     

    Des pommettes de porcelaine

     

     

    Nos nuits blanches

     

    Tendres et roses nuits blanches

     

    Il n'y en a pas eu beaucoup

     

    Mais il ululait le hibou

     

    Sur ton épaule et dans ton cou

     

     

    Maintenant ma porte est clouée

     

    Sur le seuil de ma solitude

     

    J'ai mis un masque à mon passé

     

    Pour dérouter mes habitudes

     

    Je ris encore de temps en temps

     

    Et c'est bien là ce qui m'étonne

     

    Mais il me semble cependant

     

    Que je n'aimerai plus personne

     

     

    Mes nuits blanches

     

    Mornes et grises nuits blanches

     

    Clandestins sont mes rendez-vous

     

    Il se déplume le hibou

     

    Et l'amour des autres... il s'en fout

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  •  

    Le Mort-Vivant

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Mort-Vivant »

     

    Non ne me parlez pas

     

    Je me suis bouché les oreilles

     

    Pour ne pas écouter la voix

     

    Qui pourrait troubler mon sommeil

     

    Je n'entends plus

     

    Ne me regardez pas

     

    Je me suis arraché les yeux

     

    Pour ne pas être une autre fois

     

    Charmé par un visage heureux

     

    Je ne vois plus

     

     

    Je suis un mort-vivant

     

    Aveugle qui se traîne

     

    Et puis qui prend son temps

     

    Afin de savourer sa peine

     

     

    Ne me caressez pas

     

    Je me suis amputé des mains

     

    Pour ne pas frôler de mes doigts

     

    La peau d'un galbe de satin

     

    Je ne sens plus

     

    Ne me séduisez pas

     

    Je me suis poignardé le cœur

     

    Je serais de glace et de bois

     

    Si vous m'offriez le bonheur

     

    Je n'aime plus

     

     

    Je suis un mort-vivant

     

    Mutilé qui se traîne

     

    Et puis qui prend son temps

     

    Juste pour assouvir sa haine

     

     

    N'attendez rien de moi

     

    N'essayez pas d'être gentils

     

    Vos avances me laissent froid

     

    Et ne m'inspirent que mépris

     

    Je ne joue plus

     

    Ne me consolez pas

     

    Vous ne m'êtes d'aucun secours

     

    Je n'éprouve que de l'effroi

     

    Depuis qu'est parti mon amour

     

    Je ne vis plus

     

     

    Je suis un mort-vivant

     

    Fantôme qui se traîne

     

    Et puis qui prend son temps

     

    Satisfait du poids de sa chaîne

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  • Charles-Geneviève

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Charles-Geneviève »

     

    Il était beau comme une fille

     

    Sa barbe n'était qu'un duvet

     

    Charmeur de la tête aux chevilles

     

    On en fit un agent secret

     

     

    Elle était fière et douce et fine

     

    Pareille au fil de son épée

     

    La grande amie d'une tsarine

     

    Et de ses romans préférés

     

     

    C'était un vaillant capitaine

     

    Un chevalier de Saint-Louis

     

    Homme jusqu'à la quarantaine

     

    C'est son roi qui le travestit

     

     

    C'était une troublante dame

     

    Geneviève on la prénommait

     

    Que d'anonymes épigrammes

     

    Fiancèrent à Beaumarchais

     

     

    Entre les deux chacun hésite

     

    On conjecture on prend parti

     

    Pourquoi pas un hermaphrodite

     

    Qu'importe son sexe aujourd'hui

     

     

    Ne détruisons pas la légende

     

    Qui était ce monsieur d'Éon

     

    Si jamais on vous le demande

     

    Répondez : « Charles de Beaumont »

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  •  

    Mon impossible amour

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Alain Vigreux)

    Écouter « Mon impossible amour »

     

    Je ne sais plus ce qu'il faut dire

     

    Pour essayer de te garder

     

    Avec des mots c'est cent fois pire

     

    Tu pourrais me prendre en pitié

     

    Loin de moi cette idée peu sage

     

    De te supplier de m'aimer

     

    Où trouver enfin le courage

     

    De décider de m'en aller

     

     

    Je laisse agir le temps

     

    Mon épuisant amour

     

    J'attends beaucoup du temps

     

    Mon impossible amour

     

     

    Je ne sais plus ce qu'il faut faire

     

    Pour parvenir à t'oublier

     

    Me révolter ou bien me taire

     

    Ne m'empêche pas de penser

     

    Je devrais te fermer ma porte

     

    Ne pas répondre à tes sourires

     

    Mais la tentation est trop forte

     

    Je cède et ça te fait plaisir

     

     

    Je laisse agir le temps

     

    Mon douloureux amour

     

    Je compte sur le temps

     

    Mon impossible amour

     

     

    Je ne sais plus ce qu'il faut croire

     

    Est-ce moi qui lis dans tes yeux

     

    Des promesses bien illusoires

     

    Ou toi qui te prends à ton jeu

     

     N'est-ce vraiment qu'une aventure

     

    Cette rencontre entre deux cœurs

     

    Une passade une écorchure

     

    Un épisode ravageur

     

     

    Je laisse agir le temps

     

    Mon implacable amour

     

    Je m'en remets au temps

     

    Mon impossible amour

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  •  

    Même aujourd'hui

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Méoni)

    Écouter « Même aujourd'hui »

     

    Je voulais provoquer le vent

    Au bord de tes lèvres nacrées

    Je te suivais par tous les temps

    Tu m'apprenais à m'envoler

     

    Même aujourd'hui

    Je suis zéphyr auprès de toi

    Mais je m'époumone quand tu t'en vas

     

    Je voulais découvrir la terre

    Que tu entrouvrais sous mes pieds

    Tu en éparpillais les pierres

    Pour m'empêcher de trébucher

     

    Même aujourd'hui

    Je suis fétu auprès de toi

    Mais je deviens souche quand tu t'en vas

     

    Je voulais ne plus craindre l'eau

    Lorsque tu me prenais la main

    Pour enjamber tous les ruisseaux

    Que nous croisions sur nos chemins

     

    Même aujourd'hui

    Je suis torrent auprès de toi

    Mais mon lit s'assèche quand tu t'en vas

     

    Je voulais dominer le feu

    En me réchauffant à ton corps

    J'aimais réveiller dans tes yeux

    Un brasier que l'on croyait mort

     

    Même aujourd'hui

    Je suis plusieurs auprès de toi

    Mais je me dépeuple quand tu t'en vas

     

    Quand tu t'en vas

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  •  

    Le Défi de Fatima

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Défi de Fatima »

     

    Fatima joue comme une eau pure

     

    Juste à côté de sa source

     

    Parmi le frais murmure

     

    D'un ruisselet dans sa course

     

    Plus bleu qu'un bel été

     

    Qui réchauffe ses voyages

     

    Son regard étonné

     

    Ne prévoyait pas l'orage

     

     

    Fatima au pied de son lit

     

    Veille un rêve qui la hante

     

    Brindille qui s'ennuie

     

    Sous les vieux trembles qui chantent

     

    Feuille verte à l'endroit

     

    Mais à l'envers feuille blanche

     

    Sa candeur quelquefois

     

    Au bord du gouffre se penche

     

     

    Fatima enfant au soleil

     

    N'avait jamais peur du noir

     

    Et son cœur en éveil

     

    Refusait de perdre espoir

     

    Elle aimait tant déjà

     

    Pas plus haute que trois pommes

     

    En tenue de combat

     

    Lancer un défi aux hommes

     

     

    Fatima oublie ses querelles

     

    Au creux d'une fille sage

     

    Qui bâtit autour d'elle

     

    La plus béante des cages

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  •  

    C'est vrai

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « C'est vrai »

     

    C'est vrai

     

    Lorsque je m'éloigne un peu trop

     

    Je vous téléphone aussitôt

     

    Pour obtenir de vos nouvelles

     

    C'est vrai

     

    Je ne peux résister longtemps

     

    À ce plaisir attendrissant

     

    De froisser vos folles dentelles

     

     

    Voyez je suis à vos genoux

     

    Laissez votre main sur mon cou

     

    Je vais dormir

     

    Ma mère

     

     

    C'est vrai

     

    Dès que je rentre tard le soir

     

    J'imagine votre regard

     

    Chargé de tendresse en colère

     

    C'est vrai

     

    Si je me réfugie chez vous

     

    Tout s'apaise et tout se dénoue

     

    Au son de votre voix si claire

     

     

    Voyez je suis à vos genoux

     

    Posez vos lèvres sur ma joue

     

    Je vais rêver

     

    Ma mère

     

     

    C'est vrai

     

    Quand je rencontre de beaux yeux

     

    Je n'y retrouve pas ce bleu

     

    Qui me naufrage dans les vôtres

     

    C'est vrai

     

    Que j'aie froid chaud faim soif ou peur

     

    Votre place au coin de mon cœur

     

    Est bien plus vaste que les autres

     

     

    Voyez je suis à vos genoux

     

    Il me semble n'aimer que vous

     

    Au fil du temps

     

    Ma mère

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  •  

    L'Amour prodigue

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « L'Amour prodigue »

     

    Comme une tendre nuit de mai

    Quand vient la saison des orages

    Comme un ami qui disparaît

    Aussi brusquement qu'un mirage

    Tu me manques

     

    Comme le regard d'un bon chien

    Chargé d'amour et de lumière

    Comme une enfance qui s'éteint

    Avec le souffle d'une mère

    Tu me manques

     

    Tu représentais ma joie et mon chagrin

    Tu représentais ma peur et mon courage

    Tu représentais mon passé mon destin

    Tu représentais ma vie et mon naufrage

    Tu savais bien me comprendre

     

    Je m'apprêtais à terminer

    Cette chanson triste et simplette

    Que j'avais déjà condamnée

    À porter ce titre un peu bête

    Tu me manques

     

    Quand soudain tu m'es apparue

    Je n'en croyais pas ma prouesse

    Aurais-tu malgré toi perçu

    Ce déchirant cri de détresse

    Tu me manques

     

    Tu m'as redonné ma noix et mon boudin

    Tu m'as redonné ma sœur et mon potage

    Tu m'as redonné mon acné mon lapin

    Tu m'as redonné ma scie et mon fromage

    Me suis-je bien fait comprendre

    J'en doute

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  •  

    Son paradis

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Furet)

    Écouter « Son paradis »

     

    Avant le lever du soleil

     

    Mon voisin bondit de son lit

     

    Ce n'est pas lui qui me l'a dit

     

    Mais j'ai entendu son réveil

     

    Il prend sa douche du matin

     

    En sifflant son air favori

     

    L'eau dans les tuyaux pousse un cri

     

    Il est très propre mon voisin

     

     

    Je me sens moins seul chez moi

     

    Cerné par ces jolis bruits

     

    J'ai baptisé mon chez-moi

     

    Le paradis

     

     

    Tout le palier est en émoi

     

    À l'heure de la télévision

     

    Et lorsque j'ai une panne de son

     

    Jamais je ne m'en aperçois

     

    Parfois pour m'isoler enfin

     

    Je fais hurler ma stéréo

     

    On cogne à ma porte aussitôt

     

    Il est gendarme mon voisin

     

     

    On n'est jamais seul chez soi

     

    On vit parmi ses amis

     

    Chacun fait de son chez-soi

     

    Un paradis

     

     

    C'est un vieux rétro mon voisin

     

    Et si son vinyle est rayé

     

    Je saute un peu sur le plancher

     

    Pour pouvoir écouter la fin

     

    Je vais faire un tour dans le bois

     

    Afin d'y promener mon chien

     

    Mon inoubliable voisin

     

    A eu la même idée que moi

     

     

    On n'est pas plus seul pour ça

     

    Quand on s'évade aujourd'hui

     

    On transporte sous ses pas

     

    Son paradis

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