• Léa

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Léa »

     

    Dès que tu t'es mise à chanter

     

    J'ai eu besoin de t'écouter

     

    Nous ne nous étions jamais vus

     

    Bien sûr je ne me doutais pas

     

    Que j'allais te rencontrer là

     

    Toi que j'avais tant attendue

     

     

     

    Léa la belle

     

    Belle Léa

     

    Belle Léa

     

     

     

    Derrière le rideau tiré

     

    De tes cheveux entremêlés

     

    Je ne comprenais pas toujours

     

    Ce que cachaient tes yeux baissés

     

    Je me noyais dans tes pensées

     

    J'ai cru que c'était ça l'amour

     

     

     

    Léa la sombre

     

    Sombre Léa

     

    Sombre Léa

     

     

     

    Je t'ai connue de mieux en mieux

     

    Je t'ai apprise peu à peu

     

    Tu me ressembles étrangement

     

    C'est moi qui ris quand tu es gaie

     

    C'est toi qui pars quand je m'en vais

     

    Nous ne nous quittons pas longtemps

     

     

     

    Léa la douce

     

    Douce Léa

     

    Douce Léa

     

     

     

    Toute en mystère tu t'ennuies

     

    Tu fais en sorte qu'on t'oublie

     

    Et t'endors un verre à la main

     

    J'essaie d'éclairer ton sommeil

     

    En l'éclaboussant de soleil

     

    Il pleut souvent le lendemain

     

     

     

    Léa la folle

     

    Folle Léa

     

    Belle Léa

     

    Sombre Léa

     

    Douce Léa

     

    Mon aléa 

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  • Qui voudrait ?

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Qui voudrait ? »

     

    Qui voudrait avoir eu envie

     

    De l'incomparable Garbo

     

    Mais succomber bien malgré lui

     

    Au charme insolent de Brando

     

     

     

    Qui voudrait être un bonobo

     

    Dont le voisin lui semble triste

     

    Qui lui sauterait sur le dos

     

    Pour lui montrer que l'autre existe

     

     

     

    Qui le voudrait

     

    Qui en jouerait

     

    Qui me dirait que je suis seul

     

     

     

    Qui voudrait former une ronde

     

    Où ceux qui ne sauraient pas suivre

     

    Seraient rejetés de ce monde

     

    Où ils n'étaient pas faits pour vivre

     

     

     

    Qui voudrait allumer un feu

     

    Où se consumeraient les cons

     

    Dont les plus nombreux seraient ceux

     

    Qui ne savent pas qu'ils le sont

     

     

     

    Qui le voudrait

     

    Qui jouirait

     

    De s'avouer qu'il est le seul

     

     

     

    Qui voudrait se tenir tranquille

     

    Pour ne pas être un jour déçu

     

    De passer pour un imbécile

     

    Dont personne n'aurait voulu

     

     

     

    Qui voudrait chérir ses parents

     

    D'une indiscernable ferveur

     

    Même si l'un n'est pas aimant

     

    Et que l'autre inspire la peur

     

     

     

    Qui le voudrait

     

    Qui m'envierait

     

    De n'être rien de moins que seul

     

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  • J'ai détesté mon nom

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « J'ai détesté mon nom »

     

    Dès lors que je t'ai vu entrer

     

    J'ai compris que ce serait toi

     

    J'étais au bout de la rangée

     

    J'ai craint que tu ne me voies pas

     

     

     

    Avant que tu parviennes à moi

     

    L'un de mes compagnons pouvait

     

    Te charmer mille et une fois

     

    Je connaissais tous leurs attraits

     

     

     

    J'ai détesté mon nom

     

    Non je n'ai pas eu droit

     

    À Mariette ou Manon

     

    Pierrette ou Paméla

     

     

     

    Je m'étais résignée déjà

     

    Quand devant moi tu t'es dressé

     

    Puis tu m'as désignée du doigt

     

    Dans tes bras on m'a déposée

     

     

     

    Ce qui avait guidé ton choix

     

    Je l'ignorais sur le moment

     

    Depuis je sais que je le dois

     

    À mon beau manteau noir et blanc

     

     

     

    J'ai détesté mon nom

     

    Pourquoi pas Joséfa

     

    Juliette ou Jeanneton

     

    Babette ou Barbara

     

     

     

    Je m'abandonne à tes caresses

     

    Mais c'est toujours toi qui ronronnes

     

    Si mon corps brûle de tendresse

     

    C'est pour l'amour que tu me donnes

     

     

     

    Nous restons très indépendants

     

    Sans pourtant nous quitter des yeux

     

    Et je me demande souvent

     

    Quel est le plus félin des deux

     

     

     

    J'ai détesté mon nom

     

    Emprunté à Zola

     

    J'ai changé d'opinion

     

    Puisqu'il me vient de toi

     

    Je m'appelle Nana

     

    Na !

     

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  •  

    Fatalité

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    [En duo avec Michel Pierozzi]

    Écouter « Fatalité »

     

    Écartelé

     

    Déshérité

     

    Dénaturé

     

    Pas brillant

     

    Barricadé

     

    Décomposé

     

    Paralysé

     

    Je t'attends

     

     

     

    C'est un manque d'amour

     

    Un rêve aux flous contours

     

    Piètre manque d'amour

     

     

     

    Prédestinée

     

    Recommandée

     

    Aiguillonnée

     

    Tu es là

     

    Intéressée

     

    Accoutumée

     

    Déterminée

     

    Te voilà

     

     

     

    C'est un espoir d'amour

     

    Un rêve sans détours

     

    Craintif espoir d'amour

     

     

     

    Rasséréné

     

    Équilibré

     

    Enraciné

     

    Je suis bien

     

    Sollicitée

     

    Divinisée

     

    Avantagée

     

    Tu me tiens

     

     

     

    C'est une histoire d'amour

     

    Un rêve au fil des jours

     

    Banale histoire d'amour

     

     

     

    Désarçonné

     

    Ensorcelé

     

    Transfiguré

     

    Je te suis

     

    Persécutée

     

    Tyrannisée

     

    Terrorisée

     

    Tu me fuis

     

     

     

    C'est un chagrin d'amour

     

    Un rêve aller-retour

     

    Crétin chagrin d'amour

     

     

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  • N'importe où aller-retour

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « N'importe où aller-retour »

     

    Quand s'assoit l'habitude

     

    Des folies déjà faites

     

    Avant la lassitude

     

    Le geste qu'on regrette

     

    Au lieu de s'enfermer

     

    Dans la fausse quiétude

     

    Des objets oubliés

     

    Dans la même attitude

     

     

     

    On devrait pouvoir partir

     

    S'en aller vers n'importe où

     

    Comme on choisit de dormir

     

    Ou de se moquer de tout

     

    Si l'on n'est pas malheureux

     

    On ne cherche pas toujours

     

    À être un peu plus heureux

     

    On ne le sait qu'au retour

     

     

     

    Lorsqu'on ne connaît plus

     

    Ni bonheur ni souffrance

     

    Ni désir ni refus

     

    Quand vient l'indifférence

     

    Au lieu de s'assoupir

     

    Dès que le jour s'achève

     

    Pour l'insidieux plaisir

     

    De vivre enfin son rêve

     

     

     

    On devrait pouvoir partir

     

    S'évader vers n'importe où

     

    Comme on choisit de guérir

     

    De réagir après coup

     

    Si l'on n'est pas malheureux

     

    On ne cherche pas toujours

     

    À être un peu plus heureux

     

    On le constate au retour

     

     

     

    Lorsque devant l'amour

     

    On devient incrédule

     

    Qu'on use de détours

     

    Par peur du ridicule

     

    Au lieu de se blottir

     

    Sous de vaines promesses

     

    De se laisser vieillir

     

    Au gré de sa paresse

     

     

     

    On devrait pouvoir partir

     

    S'envoler vers n'importe où

     

    Comme on choisit de mourir

     

    Et de se rompre le cou

     

    Si l'on n'est pas malheureux

     

    On ne cherche pas toujours

     

    À être un peu plus heureux

     

    On ne l'apprend qu'au retour

      

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  • Ton ombre

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Ton ombre »

     

    Quand tu me reconduis jusqu'à ta porte

     

    Quand tu l'as refermée sur moi ta porte

     

    Je reste au garde-à-vous devant ta porte

     

    Comme si tu allais la rouvrir cette porte

     

     

     

    Je lève mon regard sur ta fenêtre

     

    Et comme une paupière à ta fenêtre

     

    Se ferme ton rideau sur ta fenêtre

     

    Je sais que tu t'endors quand s'éteint ta fenêtre

     

     

     

    Être ton ombre

     

    Et vivre au fil de toi en glissant sur ta route

     

    Être ton ombre

     

    C'est tout ce que je veux sans l'ombre d'un seul doute

     

     

     

    Quand tu as des ennuis ou de la peine

     

    Je tente d'apaiser ton âme en peine

     

    Si je n'y parviens pas j'ai de la peine

     

    Et c'est toi qui me prends dans tes bras pour la peine

     

     

     

    Tu déguises ta vie en belle histoire

     

    J'écoute jusqu'au bout ta folle histoire

     

    Mais il manque un chapitre à ton histoire

     

    Car tu ne parles pas de moi dans cette histoire

     

     

     

    Être ton ombre

     

    Et ne peser sur toi pas plus qu'un brin de paille

     

    Être ton ombre

     

    C'est tout ce que je veux sans l'ombre d'une faille

     

    Vaille que vaille

      

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  • Si j'étais une femme

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Si j'étais une femme »

     

    Je ne sais pas ce qui se passe

     

    Je ne me reconnais pas bien

     

    Dans ce visage que la glace

     

    M’a fait découvrir ce matin

     

    Jusqu’à présent c’était facile

     

    D’éluder la moindre question

     

    Pourtant notre amitié virile

     

    Vient de se révéler passion

     

     

     

    Si j’étais une femme

     

    Je le captiverais

     

    Par envoûtements ou philtres secrets

     

    Si j’étais une femme

     

    Il m’aimerait déjà

     

    Et ne pourrait plus s’éloigner de moi

     

     

     

    Je n’ai pas été longtemps dupe

     

    De cet amour irrationnel

     

    Cet élan qui me préoccupe

     

    N’a vraiment rien de fraternel

     

    J’ai pulvérisé les barrières

     

    Qui m’auraient sevré de ses bras

     

    Les interdits et les frontières

     

    Ont soudain volé en éclats

     

     

     

    Si j’étais une femme

     

    Je connaîtrais le poids

     

    De son corps nu et de ses mains sur moi

     

    Si j’étais une femme

     

    Je n’hésiterais pas

     

    Messaline et Pénélope à la fois

     

     

     

    Maintenant c’est lui qui résiste

     

    Donne et reprend pour mieux donner

     

    Si je me fais rare il insiste

     

    Enquête sur ma vie privée

     

    Je sens que mon regard le gêne

     

    Et qu’il en est aussi flatté

     

    Il ne dit rien qui me retienne

     

    Mais il voudrait bien me garder

     

     

     

    Si j’étais une femme

     

    J’apaiserais sa peur

     

    Maîtresse ou mère au gré de son humeur

     

    Oui mais si j’étais femme

     

    Je ne tarderais pas

     

    À le quitter pour la voisine… d’en bas

     

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  • Vie antérieure

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Vie antérieure »

     

    Je me rappelle un château

     

    Mémoire ou réminiscence

     

    Filigrane en transparence

     

    Diaphane reflet dans l'eau

     

     

     

    Y a-t-il parfois au fond de soi

     

    Un berceau de prédilection

     

    Qui n'est pas si souvent qu'on croit

     

    Issu de l'imagination

     

     

     

    Quand finissait l'oraison

     

    Du vent qui courbait la plaine

     

    Était-ce bien la fontaine

     

    Qui murmurait sa chanson

     

     

     

    Y a-t-il encore des troubadours

     

    Qui parce qu'ils ont trop aimé

     

    Se voient condamnés pour toujours

     

    À vivre une autre éternité

     

     

     

    Si je n'avais jamais vu

     

    Ce donjon et ces murailles

     

    Je sais qu'en cotte de mailles

     

    J'y avais déjà vécu

     

     

     

    Y a-t-il au hasard de la nuit

     

    Des rêves qui ne le sont pas

     

    Des souvenirs d'une autre vie

     

    Qui resurgissent çà et là

     

     

     

    Je me rappelle un château

     

    Moyen Âge ou Renaissance

     

    Périple autour d'une enfance

     

    Je n'ai rien vu de plus beau

     

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  • Mon cyberamour

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Mon cyberamour »

     

    Moi je levais les yeux au ciel

     

    Lorsque l'on me parlait d'amours

     

    Issues d'échanges de courriels

     

    Et de compliments tout autour

     

     

     

    J'avais bien du mal à comprendre

     

    Que l'on puisse ouvrir grands ses bras

     

    À n'importe qui fût-il tendre

     

    Et désirable de surcroît

     

     

     

    Je haussais toujours les épaules

     

    Et je me croyais à l'abri

     

    De ces coups de foudre si drôles

     

    Tellement pitoyables aussi

     

     

     

    Tu m'as parlé de connivences

     

    Entre ton talent et le mien

     

    Tu as vaincu mes réticences

     

    Je t'ai tracé d'autres chemins

     

     

     

    Tu ne posais pas de questions

     

    Je ne te répondais jamais

     

    Sur l'écran je guettais ton nom

     

    Lui seul m'importait désormais

     

     

     

    Je hausse toujours les épaules

     

    Je ne me sens plus protégé

     

    De tes paroles qui m'enjôlent

     

    Par Internet interposé

     

     

     

    Je détestais les faux mirages

     

    Le chant sirupeux des poèmes

     

    Maintenant j'ai choisi ta page

     

    Celle où tu aimes que je t'aime

     

     

     

    Si je te trouble quelquefois

     

    Je sais que je nous rends heureux

     

    Que tu te demandes pourquoi

     

    Nous nous attirons tous les deux

     

     

     

    Je ne hausse plus les épaules

     

    Ne lève plus les yeux au ciel

     

    Je te caresse et tu me frôles

     

    D'un virtuel battement d'aile

     

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  • La Fossoyeuse

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Fossoyeuse »

     

    Elle me cache son visage

     

    Sous un masque de tragédie

     

    Et je ne sais pas davantage

     

    Pourquoi c'est moi qu'elle a choisi

     

     

     

    Elle est toujours là qui me guette

     

    Me pince et me fait trébucher

     

    Souvent sur moi elle se jette

     

    M'étreint au point de m'étouffer

     

     

     

    Elle exige que je m'attarde

     

    Sur sa poitrine décharnée

     

    Et si un soir je n'y prends garde

     

    L'aube me réveille à ses pieds

     

     

     

    Elle inocule dans mes veines

     

    Des poisons qu'elle a concoctés

     

    Me paralyse et puis m'entraîne

     

    À courir mille et un dangers

     

     

     

    J'ai beau implorer sa patience

     

    Je sens qu'elle viendra bientôt

     

    À bout de mes moindres défenses

     

    Ses ongles me griffent le dos

     

     

     

    Ses volontés me désarçonnent

     

    Je ne tiens presque plus debout

     

    Mais sa voix funèbre m'ordonne

     

    De ne pas plier sous ses coups

     

     

     

    Vous êtes laide et famélique

     

    Avide et pitoyable aussi

     

    Il est trop tôt pour que j'abdique

     

    Allez voir ailleurs si j'y suis

     

     

     

    Ne me poussez pas vers l'abîme

     

    J'aime la vie ouvrez les yeux

     

    Il y a tant d'autres victimes

     

    Qui ne demanderont pas mieux

     

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  • Folie fugitive

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeurs : Alexandre Barroso et Michel Pierozzi)

    Écouter « Folie fugitive »

     

    La folie a franchi le fragile fossé

     

    Que formait le fouillis de mes fantasmes flous

     

    S’est faufilée sans fin de son flot assoiffé

     

    Au fond de ma faiblesse et ma fierté s’en fout

     

     

     

    Fanfaron et fuyant je feins la fermeté

     

    Je flotte et je frémis tel un fantôme froid

     

    Mais le feu de sa force a tôt fait d’étouffer

     

    Le frileux édifice où je forge ma foi

     

    Bof !

     

     

     

    La folie me fascine et je fais ce qu’il faut

     

    Pour fléchir ses faveurs et sa flamme fébrile

     

    Je la frôle farouche et je fredonne faux

     

    Pour flatter sa faconde de femme futile

     

     

     

    Furieuse et farfelue sa fougue me fourvoie

     

    Comme un fluide furtif qui s’infiltre et se fond

     

    Inflexible et sifflant son fléau me foudroie

     

    Fortifie sa fortune et me frappe le front

     

    Aïe !

     

     

     

    La perfide folie afin de triompher

     

    Affermit sans effort son funeste défi

     

    J’ai failli me fier à mon flegme fieffé

     

    Mais la fourbe a fauché ma ferveur affaiblie

     

     

     

    Je frissonne à la fois de fièvre et de frayeur

     

    Je m’effondre efflanqué de fatigue et de faim

     

    Dans un fameux fracas de fer et de fureur

     

    La folie s’est enfuie et sa fanfare enfin

     

    Ouf !

     

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  •  

    L'Ami de la famille

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « L'Ami de la famille »

     

    Ton grand frère est masseur

     

    C'est assez compliqué

     

    Ces bons soins consacrés

     

    Aux rondeurs de ma sœur

     

     

     

    Ton oncle est sous la tente

     

    Fourbu les bras en croix

     

    Ta tante a tous les droits

     

    Si ton oncle la tente

     

     

     

    On choisit ses amis

     

    On subit sa famille

     

    Mais on peut être aussi

     

    L'ami de la famille

     

     

     

    Ton vieux mari t'affame

     

    En faisant chambre à part

     

    Je m'en réjouis car

     

    J'ai dans mon lit sa femme

     

     

     

    Ton beau parrain ma reine

     

    A un cœur d'artichaut

     

    On dit qu'il fait le beau

     

    Dans son harem à Rennes

     

     

     

    On choisit ses amis

     

    On subit sa famille

     

    Mais on peut être aussi

     

    L'ami de la famille

     

     

     

    Si ton père est amer

     

    C'est qu'il est convaincu

     

    D'avoir le front cornu

     

    Alors il hait ta mère

     

     

     

    On choisit ses amis

     

    On subit sa famille

     

    Mais on peut être aussi

     

    L'ami de la famille

     

     

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  • J'ai peur

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « J'ai peur »

     

     J'ai peur

     

    J'ai peur de mon regard

     

    J'ai peur

     

    D'arriver en retard

     

    J'ai peur

     

    De la foule des gares

     

    Et des fourberies du hasard

     

     

     

    Je me demande quelquefois

     

    Ce qui compte vraiment pour moi

     

    Je ne ressens aucun émoi

     

    Comme si je n'existais pas

     

     

     

    J'ai peur

     

    J'ai peur de mon sourire

     

    J'ai peur

     

    De mes moindres soupirs

     

    J'ai peur

     

    Lorsque je m'entends rire

     

    De mon prévisible avenir

     

     

     

    En dépit de tous mes efforts

     

    Impliquant mon âme et mon corps

     

    Je n'ai ni regrets ni remords

     

    Pourquoi m'y appliquer encore

     

     

     

    J'ai peur

     

    J'ai peur du lendemain

     

    J'ai peur

     

    Qu'on me prenne la main

     

    J'ai peur

     

    De mon presque dédain

     

    De cet ennui qui va et vient

     

     

     

    Combien de fois me faudra-t-il

     

    Arpenter le tour de mon île

     

    Pour avoir l'air plus imbécile

     

    Qu'un encombrant prince en exil

     

     

     

    J'ai peur

     

    J'ai peur de mon déclin

     

    J'ai peur

     

    D'un souffle qui s'éteint

     

    J'ai peur

     

    Qu'il n'en reste plus rien

     

    Tel un voilier qui sombre au loin

     

     

     

    J'ai peur de la nuit et du jour

     

    J'ai peur d'un aller sans retour

     

    J'ai peur qu'on vienne à mon secours

     

    J'ai peur qu'on me parle d'amour

     

     

     

    Les remparts autour de mon cœur

     

    Ne découragent pas ma peur

     

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  • Nicolas

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Nicolas »

     

    La nuit n'en finit pas

     

    En chien de fusil

     

    Les yeux pleins d'effroi

     

    Nicolas

     

    Pleure sans bruit

     

     

     

    La tête sous les draps

     

    Un poids sur le cœur

     

    Il guette des pas

     

    Il a froid

     

    Et il a peur

     

     

     

    Il ne comprend pas

     

    Ce qu'il a pu faire

     

    Pour mériter ça

     

    Le monde à l'envers

     

    Existe-t-il

     

     

     

    Dans ses contes d'enfant

     

    Une fée fidèle

     

    L'aide et le défend

     

    On lui ment

     

    Où donc est-elle

     

     

     

    Il ne supporte plus

     

    L'ogre en pyjama

     

    Son torse velu

     

    Et ses doigts

     

    Sur sa peau nue

     

     

     

    Ce matin peut-être

     

    Il pourra dormir

     

    L'aube à la fenêtre

     

    Semble revenir

     

    Quelle heure est-il

     

     

     

    Le parfum du café

     

    Lui parvient d'en bas

     

    Sa mère est levée

     

    Nicolas

     

    Court se blottir dans ses bras

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  • Heureux

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Heureux »

     

    Lorsque je t'attends

     

    C'est déjà merveilleux

     

    Je brûle mon temps

     

    Moi qui ai peur du feu

     

    Je ne suis pas patient

     

    Je suis heureux

     

     

     

    Il est hors de question

     

    De vivre sans amour

     

    Il est hors de question

     

    De vivre un jour sans toi

     

    Je n'imagine pas

     

    D'avenir sans amour

     

    Je n'imagine pas

     

    Mon avenir sans toi

     

     

     

    Lorsque tu es là

     

    C'est toujours merveilleux

     

    J'ai envie parfois

     

    De mourir amoureux

     

    Je ne m'habitue pas

     

    À être heureux

     

     

     

    Il est hors de question

     

    De vivre sans amour

     

    Il est hors de question

     

    De vivre un jour sans toi

     

    Je n'imagine pas

     

    D'avenir sans amour

     

    Je n'imagine pas

     

    Mon avenir sans toi

     

     

     

    Lorsque tu t'en vas

     

    C'est encore merveilleux

     

    Je rêve de toi

     

    Des larmes dans les yeux

     

    J'ai tant besoin de toi

     

    Pour être heureux

     

     

     

    Il est hors de question

     

    De vivre sans amour

     

    Il est hors de question

     

    De vivre un jour sans toi

     

    Je n'imagine pas

     

    D'avenir sans amour

     

    Je n'imagine pas

     

    Mon avenir sans toi

     

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  • 4

    La Luronne

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « La Luronne »

     

    Qui va pieds nus

     

    Même en hiver

     

    Qui n'évite pas les ruisseaux de la rue

     

    Ne craint pas les coups de tonnerre

     

    Qui ne fait rien

     

    De ses quinze ans

     

    Qui pousse comme une herbe au creux des chemins

     

    Sans joies sans chagrins simplement

     

     

     

    C'est la luronne

     

    La fanfaronne

     

    Qui se couronne

     

    De boutons-d'or

     

     

     

    Qui fuit le jour

     

    Dès le matin

     

    Qui vit de glanure et baies d'alentour

     

    Fleure le cerfeuil et le thym

     

    Qui parle au vent

     

    Chante avec lui

     

    Qui danse sous la lune au bord de l'étang

     

    Caresse les oiseaux de nuit

     

     

     

    C'est la luronne

     

    La sauvageonne

     

    Qui s'abandonne

     

    Au fil de l'eau

     

     

     

    Qui se tapit

     

    Guette à genoux

     

    Qui fait peur aux enfants à peine endormis

     

    En imitant le cri du loup

     

    Qui sans façon

     

    Choisit sa proie

     

    Puis ouvre son corps au mépris des saisons

     

    Mais n'a jamais voulu de moi

     

     

     

    C'est la luronne

     

    La polissonne

     

    Qui n'a personne

     

    Au fond du cœur

     

     

     

    C'est la luronne

     

    La fanfaronne

     

    La sauvageonne

     

    La polissonne

     

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  • Partir

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Partir »

     

    Prendre le train et dire adieu à sa jeunesse

     

    Jeter la clé du coffret de ses souvenirs

     

    Sans un regret fermer les yeux sur les promesses

     

    Et les espoirs d'un insaisissable avenir

     

     

     

    Et puis partir

     

    Et puis partir

     

     

     

    Tout effacer jusqu'aux témoins de ses victoires

     

    Tout pardonner même ce qui ne compte pas

     

    Tirer un trait sur ses moindres rêves de gloire

     

    Sans s'accrocher à ce qui ne résiste pas

     

     

     

    Et puis partir

     

    Et puis partir

     

     

     

    Chercher plus loin pour oublier un jour peut-être

     

    Qu'on aime en vain depuis bien trop longtemps déjà

     

    Brûler sa vie en la faisant soudain renaître

     

    Apercevoir d'autres saisons entre ses doigts

     

     

     

    Et puis partir

     

    Et puis partir

     

     

     

    Tarir sa peur en contemplant un ciel d'orage

     

    Et réapprendre à se coucher près d'un ruisseau

     

    Calmer sa faim quelques instants ou davantage

     

    Courir le vent comme la voile d'un bateau

     

     

     

    Et puis partir

     

    Enfin partir

     

    Ou bien mourir

     

     

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  • La Bastonnade

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « La Bastonnade »

     

    Si je m'en vais

     

    Coup de balai

     

    Tu ne dis rien

     

    Puis j'en ai marre

     

    Coup de cafard

     

    Et je reviens

     

    Et je reviens

     

     

     

    À mon réveil

     

    Coup de soleil

     

    Tu n'es plus là

     

    Je pleure un peu

     

    Un coup de vieux

     

    Tant pis pour moi

     

     

     

    Quand tu souris

     

    Coup de roulis

     

    Tu me rassures

     

    J'écris ton nom

     

    Coup de crayon

     

    Sur tous les murs

     

    Sur tous les murs

     

     

     

    Si je me fâche

     

    Coup de cravache

     

    Tu fanfaronnes

     

    Je suis à bout

     

    Coup de bambou

     

    Et j'abandonne

     

     

     

    Quand tu défends

     

    À coups de dents

     

    Ta liberté

     

    Je fais le beau

     

    Coup de chapeau

     

    Pour t'enjôler

     

    Pour t'enjôler

     

     

     

    Alors tu fonds

     

    Coup de chiffon

     

    Au creux des draps

     

    Je te rejoins

     

    D'un coup de reins

     

    Tu es à moi

     

    Je suis à toi

     

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  • On dit

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « On dit »

     

    Parce qu'un mot peut l'attendrir

     

    Un simple geste le meurtrir

     

    Et qu'il ne craint pas de rougir

     

    De honte ou parfois de plaisir

     

    On dit qu'il a les nerfs malades

     

     

     

    Parce qu'il donne sans compter

     

    Qu'il ne voit pas le temps passer

     

    Parce qu'il croit à l'amitié

     

    Qu'il parle d'authenticité

     

    On dit que son esprit gambade

     

     

     

    N'y touchez pas c'est interdit

     

    Je le protège malgré lui

     

    Même s'il ne me demande rien

     

    Je lui tendrai toujours la main

     

     

     

    Parce qu'il fait tout ce qu'il veut

     

    Qu'il a vraiment l'air d'être heureux

     

    Parce qu'il est encore fleur bleue

     

    Et que ça se voit dans ses yeux

     

    On dit qu'il s'attarde en enfance

     

     

     

    Parce qu'il rêve trop souvent

     

    Qu'il ne se montre pas violent

     

    Parce qu'il sait quand on lui ment

     

    Et qu'il a peur du mauvais temps

     

    On dit qu'il côtoie la démence

     

     

     

    Je vous en aurai averti

     

    Ne vous acharnez pas sur lui

     

    Je suis là prenez garde à vous

     

    C'est mon double et je l'aime... beaucoup

     

     

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  •  

    Si j'étais certain de toi

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Si j'étais certain de toi »

     

    Si j’étais certain de toi, des tes sentiments pour moi, je serais capable de patience, de courage, de force, d’abnégation. J’aurais besoin de briller. J’aurais envie d’éclabousser la Terre entière des mille parcelles de mon bonheur, d’embrasser les badauds dans la rue, de leur faire partager mon enthousiasme, ma passion, d'alléger leurs tourments. Je convertirais l’univers à ma religion. Je voudrais que mon regard ne rencontre que sourires, mains ouvertes, visages complices. Je distribuerais par brassées tendresse et gaieté. Si tu m’aimais, j’existerais.

     

     

     

    J’ai l’air d’être indifférent

     

    De me suffire à moi-même

     

    Je me dis indépendant

     

    Mais tu sais bien que je t’aime

     

    Que tu peux d’un simple mot

     

    Me donner raison de vivre

     

    Ou de cesser aussitôt

     

    De t’attendre et de te suivre

     

     

     

    Si j’étais certain de toi, les mots « paresse, ennui, calcul, laideur, rancune, habitude, effort, orgueil, infidélité » ne signifieraient plus rien. Je me surpasserais pour toi. Je sublimerais l’impossible, le néant, la bêtise en ton nom. La gloire et l’admiration, c’est pour toi que je les suscite, pour qu’elles rejaillissent sur toi. C’est l’un des plus prestigieux cadeaux que je souhaiterais t’offrir. Avec mon amour. Mais ce cadeau-là t’est acquis déjà. N’y vois aucun mérite de ma part, il n’est pas assez luxueux pour toi. Pour l’instant j’ai mal, je suis en sursis. M’aimes-tu encore ?

     

     

     

    J’ai l’air d’être indifférent

     

    De me suffire à moi-même

     

    Je me dis indépendant

     

    Mais tu sais bien que je t’aime

     

    Que tu peux d’un simple mot

     

    Me donner raison de vivre

     

    Ou de cesser aussitôt

     

    De t’attendre et de te suivre

     

     

     

    Mais je ne suis pas certain de toi, de tes sentiments pour moi. Prononce-toi. Surtout ne me ménage pas, ne sois pas magnanime. Je ne veux pas de ta pitié, de ta complaisance, de ton respect envers les irremplaçables souvenirs qui nous lient. Même si je ne suis plus rien pour toi, je mérite ta franchise, ta loyauté et ta confiance. Je n’ai pas de temps à perdre. Je n’ai pas non plus la vocation de martyr. Cette incertitude m’assassine peu à peu. J’ai beau pressentir la fin de notre histoire, je voudrais te l’entendre dire pour n’avoir plus rien à regretter. Si tu ne m’aimes plus, je saurai demeurer invisible, inodore et muet. Pas de larmes, pas de lutte, pas de drame. On ne rattrape pas un amour qui s’évade.

     

     

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  • L'Arachnophobe

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « L'Arachnophobe »

     

    L’alligator n’est pas grand-chose

     

    À mes deux yeux exorbités

     

    Auprès de la moindre lycose

     

    Je n’ose pas même y penser

     

    Ne me parlez pas des tropiques

     

    Je n’y mettrai jamais un pied

     

    Tant que la mygale exotique

     

    N’y sera pas exterminée

     

     

     

    Qu’elle soit naine ou bien géante

     

    Rousse et velue ça m’est égal

     

    Équilibriste ou galopante

     

    Je la redoute comme la gale

     

    Il me vient des idées morbides

     

    Depuis que je connais le nom

     

    D’un microscopique arachnide

     

    Sarcopte des démangeaisons

     

     

     

    La pieuvre et ses longs tentacules

     

    Ne m’épouvantent pas autant

     

    Que l’agressive tarentule

     

    Cauchemar de mes nuits d’enfant

     

    De la plus humble tégénaire

     

    Jusqu’au faucheux dégingandé

     

    De la veuve noire à l’épeire

     

    Je n’aime pas les araignées

     

     

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  • Chez toi

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Chez toi »

     

    Pour entrer chez toi

     

    Il fallait trouver le sentier

     

    Grimper à l'assaut d'un rocher

     

    Et enfin se déshabiller

     

    Mais ce n'était pas

     

    Pour plus d'originalité

     

    C'est qu'il nous fallait traverser

     

    La cascade

     

     

     

    Elle tombait devant chez toi

     

    Comme un rideau de perles d'eau

     

    Qui ne se tirait certes pas

     

    Qu'on passait en courbant le dos

     

     

     

    Parvenus chez toi

     

    On s'étendait devant le feu

     

    Et tout en séchant peu à peu

     

    On caressait tes chats frileux

     

    On ne parlait pas

     

    C'était devenu presque un jeu

     

    Arbitré par le rythme de

     

    La cascade

     

     

     

    Tu t'offrais doucement à nous

     

    Qui ne formions plus qu'un seul corps

     

    Lame de fond sur sable doux

     

    Tu nous aimais jusqu'à l'aurore

     

     

     

    Au petit matin

     

    On rallumait le feu de bois

     

    On buvait un verre de lait froid

     

    En riant de n'importe quoi

     

    Mais c'était la fin

     

    D'un monde qu'on laissait chez toi

     

    Qui se terminait chaque fois

     

    En cascade

     

     

     

    Je n'ai jamais su retrouver

     

    Le chemin qui mène chez toi

     

    Mais ce parfum de bois mouillé

     

    Je ne l'ai pas rêvé je crois

     

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  • L'Enfant secret

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « L'Enfant secret mix »

     

    Quand tu as choisi le silence

     

    Je t'imagine quelquefois

     

    Sur le flanc d'un glacier immense

     

    Plus téméraire qu'un chamois

     

     

     

    As-tu mis ton bonnet de laine

     

    Mon joli pâtre sans troupeau

     

    Soudain je devine ta peine

     

    Tu voudrais retourner là-haut

     

     

     

    Mon enfant secret

     

    Si les gens savaient

     

    Combien tu es bavard

     

    Qu'il suffit d'un regard

     

    Pour bien te comprendre

     

     

     

    Lorsque nous chantons à tue-tête

     

    Alors que notre voisin dort

     

    Ne t'insurge pas s'il tempête

     

    Reconnais que nous avons tort

     

     

     

    Tu passes pour un peu stupide

     

    Avec tes gestes maladroits

     

    Moi je lis dans tes yeux limpides

     

    Ce que les autres ne voient pas

     

     

     

    Mon enfant secret

     

    Si les gens venaient

     

    Les mains tendues vers toi

     

    Ils seraient comme moi

     

    Prêts à te défendre

     

     

     

    Si demain le chagrin te frôle

     

    Si tu te sens découragé

     

    Viens sangloter sur mon épaule

     

    Ou simplement t'y reposer

     

     

     

    Mon enfant secret

     

    Mon enfant secret

     

     

     

    Mon enfant secret

     

    Si les gens pouvaient

     

    Découvrir avec moi

     

    Et suivre avec tes doigts

     

    Ta carte du tendre

     

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  • Le Bâtard

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Bâtard »

     

    Tu me dis que j'exagère

     

    De me plaindre de mon sort

     

    Quand je n'ai fait pour te plaire

     

    Qu'un imperceptible effort

     

    Mais lorsque tu me regardes

     

    De si près que j'en ai peur

     

    Ce sont mille et une échardes

     

    Qui me lacèrent le cœur

     

     

     

    Bien sûr je ne suis pas Danton

     

    Ni du Guesclin ni D'Annunzio

     

    Bien sûr Gainsbourg n'était pas sans raisons

     

    Plus séduisant qu'un hidalgo

     

    C'est sûr mais la bâtarde position

     

    Que de n'être ni laid ni beau

     

    Entre Lautrec et Rimbaud

     

    Je navigue incognito

     

     

     

    Tu dis que c'est une chance

     

    À condition cependant

     

    D'en garder pleine conscience

     

    Et d'en user finement

     

    C'est réconfortant peut-être

     

    Mais injuste malgré tout

     

    Quand d'autres n'ont qu'à paraître

     

    Pour qu'on tombe à leurs genoux

     

     

     

    Bien sûr je ne suis pas Danton

     

    Ni du Guesclin ni D'Annunzio

     

    Bien sûr Gainsbourg n'était pas sans raisons

     

    Plus séduisant qu'un hidalgo

     

    C'est sûr mais la bâtarde position

     

    Que de n'être ni laid ni beau

     

    Entre Lautrec et Rimbaud

     

    Je navigue incognito

     

     

     

    Tu me dis que j'ai des armes

     

    Que je fourbis bel et bien

     

    Tu appelles ça mon charme

     

    Redoutable et assassin

     

    Même si c'est plus durable

     

    Ne crois pas me consoler

     

    Moi qui me montre implacable

     

    Devant la médiocrité

     

     

     

    Bien sûr je ne suis pas Danton

     

    Ni du Guesclin ni D'Annunzio

     

    Bien sûr Gainsbourg n'était pas sans raisons

     

    Plus séduisant qu'un hidalgo

     

    C'est sûr mais la bâtarde position

     

    Que de n'être ni laid ni beau

     

    Entre Lautrec et Rimbaud

     

    Je navigue incognito

     

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  • Si je pouvais

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Si je pouvais »

     

    Si je pouvais mourir de rire

     

    Avec des larmes plein les yeux

     

    Dans un dernier cri de plaisir

     

    Apoplectique mais heureux

     

     

     

    J'ai l'impression d'être moins seul

     

    Lorsque je t'abandonne un peu

     

     

     

    Si je pouvais mourir de froid

     

    Somnambule en hypothermie

     

    Statue de cristal sur le toit

     

    D'une datcha en Sibérie

     

     

     

    Je me sens de plus en plus seul

     

    Comme en prison entre tes bras

     

     

     

    Si je pouvais mourir de peur

     

    Devant le canon d'un fusil

     

    Victime d'un arrêt du cœur

     

    Par manque d'instinct de survie

     

     

     

    Tu m'as appris à vivre seul

     

    Quand j'ai cru que nous étions deux

     

     

     

    Si je pouvais mourir d'aimer

     

    De luxure et de frénésie

     

    Sous les assauts incontrôlés

     

    D'une voisine inassouvie

     

     

     

    Je suis désespérément seul

     

    Et je m'étiole auprès de toi

     

     

     

    Si je pouvais mourir d'ivresse

     

    D'excès de romanée-conti

     

    Mais j'ai attrapé la tristesse

     

    Une funeste maladie

     

     

     

    Je voudrais tant n'être plus seul

     

    Tu es mon vœu pieux un peu vieux

     

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  •  

    Incertitude

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Incertitude »

     

    Je suis en pleine incertitude

     

    Tel un échassier migrateur

     

    Je préfère au calme du cœur

     

    Cette séduisante inquiétude

     

    De mes quinze ans évanouis

     

    J'ai beau me retracer l'image

     

    Depuis j'ai appris davantage

     

    Mais je n'ai presque rien compris

     

     

     

    Mes ambitions sont très timides

     

    Si je ne connais pas l'ennui

     

    La prudence est mon seul appui

     

    Quand la folie se veut mon guide

     

    Je ne sais plus depuis longtemps

     

    Discerner le meilleur du pire

     

    Un charme insinuant m'attire

     

    Vers l'un et l'autre également

     

     

     

    Mon esprit fabule et s'excuse

     

    Entre le courage et la peur

     

    Lorsqu'il réclame le bonheur

     

    Mon corps assoupi s'y refuse

     

    D'une rencontre à un adieu

     

    Tour à tour j'accuse et pardonne

     

    Je regrette ce que je donne

     

    Et je crains d'accorder trop peu

     

     

     

    Toi mon caprice et ma faiblesse

     

    Toi qui partages mes plaisirs

     

    Toi que malgré moi je désire

     

    J'avoue que souvent tu me blesses

     

    Je n'entrevois pas d'avenir

     

    Dans l'habitude et la paresse

     

    Et si l'amour devient tendresse

     

    La vie à deux le fait mourir

     

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  • Le Saut périlleux

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Le Saut périlleux »

     

    Quand parfois je me laisse aller

     

    Je viens m'insinuer chez vous

     

    Sous le couvert de l'amitié

     

    Je m'impose à toi peu ou prou

     

     

     

    De ton air le plus désarmant

     

    Tu fermes tes doigts sur mon cou

     

    Ma main se hasarde un instant

     

    Sur le galbe de ton genou

     

     

     

    Trop tard

     

    Je suis venu trop tard

     

    Tu ne m'attendais plus

     

    Trop tard

     

    Je t'ai connue trop tard

     

    Tu n'improvisais plus

     

    Trop tard

     

    Je t'ai voulue trop tard

     

    Tu ne changeras plus

     

     

     

    Excédé par nos faux-semblants

     

    Notre incomplète intimité

     

    Je vais clamer ce sentiment

     

    Que tu continues d'exalter

     

     

     

    Je ne peux plus atermoyer

     

    Fétu au centre d'un remous

     

    Tant pis si je dois tout gâcher

     

    Si tu me chasses de chez vous

     

     

     

    Trop tard

     

    Je me livre trop tard

     

    Tu ne t'appartiens plus

     

    Trop tard

     

    Je te parle trop tard

     

    Tu ne m'écoutes plus

     

    Trop tard

     

    Je m'insurge trop tard

     

    Tu ne m'aimeras plus

     

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  •  

    Me voilà devenu

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michèle Garance)

    Écouter « Me voilà devenu »

     

    Me voilà donc devenu

     

    Un de tes précieux souvenirs

     

    Ceux qu'on enjolive à loisir

     

    Témoins de ce que l'on n'est plus

     

     

     

    Tu ne veux pas te décider

     

    À m'éloigner de toi un jour

     

    Quel est cet hermétique amour

     

    Auquel tu m'as subordonné

     

     

     

    Me voilà donc devenu

     

    Le havre de paix de chaleur

     

    Où tu viens épancher ton cœur

     

    Et soigner tes déconvenues

     

     

     

    Tu as lentement fait de moi

     

    Le parangon de l'homme-objet

     

    Le confident le plus discret

     

    Celui qui ne te blâme pas

     

     

     

    Me voilà donc devenu

     

    Un de tes piètres souvenirs

     

    De ceux dont on ne peut guérir

     

    Débris de ce que l'on n'est plus

     

    Tu ne sais pas te résigner

     

    À m'abandonner pour toujours

     

    Mais... quel est cet insondable amour

     

    Dans lequel tu m'as séquestré

     

     

     

    Me voilà donc devenu

     

    L'otage de ton bon plaisir

     

    De tes improbables désirs

     

    De tes visites imprévues

     

     

     

    Je suis l'esclave attentionné

     

    Qui te satisfait pleinement

     

    Je suis l'esclave attentionné

     

    Qui te satisfait pleinement

     

    Je suis l'esclave attentionné

     

    Qui te satisfait pleinement

     

     

     

    Quant à toi... dérivatif intermittent

     

    Tu as le don... de m'amuser

     

     

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  •  

    Trois Mots

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Philippe Kireeff)

    Écouter « Trois Mots »

     

    Je t'aime

     

    Comme on crie au secours

     

    Je t'aime

     

    Je me raccroche à toi

     

    Je t'aime

     

    Tu es mon seul recours

     

    Je t'aime

     

    Ou c'est du moins ce que je crois

     

     

     

    Je t'aime

     

    Quand je m'ennuie de toi

     

    Je t'aime

     

    Je fais ce que je peux

     

    Je t'aime

     

    J'y parviens quelquefois

     

    Je t'aime

     

    Pour ne pas te haïr un peu

     

     

     

    Je t'aime

     

    J'en ai pris l'habitude

     

    Je t'aime

     

    Avec lucidité

     

    Je t'aime

     

    Telle une incertitude

     

    Je t'aime

     

    À quoi bon vouloir en douter

     

     

     

    Je t'aime

     

    Par simple convoitise

     

    Je t'aime

     

    Je n'ai pas d'autre choix

     

    Je t'aime

     

    Jusqu'à ce qu'on me dise

     

    Je t'aime

     

    Trois mots que je ne connais pas

     

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  • Paroles et Musique

    (Auteur : Marceau Piana / Compositeur : Michel Pierozzi)

    Écouter « Paroles et Musique »

     

    Séduit un jour par ta musique

     

    J'ai voulu te connaître mieux

     

    Moi d'habitude si pudique

     

    J'ai mis un pont entre nous deux

     

    Tu l'as franchi sans réticence

     

    Poussé par la curiosité

     

    Ta réserve et mon insolence

     

    Presque aussitôt se sont mariées

     

     

     

    Je t'ai raconté mes histoires

     

    Tu as joué à l'unisson

     

    Mes confidences et ta guitare

     

    Ont fait mes plus jolies chansons

     

    Chaque fois que je les fredonne

     

    L'humeur badine ou le cœur lourd

     

    Ce que j'éprouve et qui m'étonne

     

    Ressemble beaucoup à l'amour

     

     

     

    Pour demeurer sur mon rivage

     

    Tu trouveras d'autres accords

     

    J'userai d'un nouveau langage

     

    Afin de t'écouter encore

     

    Quand ton inspiration s'anime

     

    Lorsque tu poses prudemment

     

    Tes quelques notes sur mes rimes

     

    Nous faisons ensemble un enfant

     

     

     

    Nous faisons ensemble un enfant

     

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